5G: Pourquoi l’appel d’offres est très attendu
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Aujourd’hui, on parle de plus en plus de l’arrivée en 2025 de la 5G. Avant la Coupe du monde, l’objectif, c’est d’éviter la saturation des réseaux actuels. Par expérience, dans un stade avec des dizaines de milliers de personnes, les usagers rencontraient de grosses difficultés pour se connecter avec la 4G. En attendant les appels d’offres.
L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) travaille d’arrache-pied pour lancer le fameux appel d’offres pour l’octroi des licences 5G qui devait voir le jour en décembre 2024 avant d’être finalement reporté au premier semestre 2025. Repoussé à plusieurs reprises, ce projet qui met déjà en concurrence les trois principaux opérateurs du royaume : Maroc Telecom (IAM), détenu à 53 % par le leader des télécommunications émirati E& (ex-Etisalat), Inwi, filiale télécoms de la holding royale Al Mada, et Orange Maroc, propriété à 49 % du français Orange, voit petit à petit d’autres opérateurs étrangers lorgner sur la poule aux œufs d’or. Dans la course, le géant chinois Huawei, est déjà bien installé au Maroc puisque la firme de Shenzhen gère désormais entre 70 et 80 % des infrastructures des principaux opérateurs marocains : Maroc Telecom, Orange Maroc et la filiale royale Inwi.
En plus des Chinois, il y a aussi les européens Nokia et Ericsson, alors que l’américain Oracle a officiellement déclaré sa flamme pour le projet. Sa PDG, Safra Catz, n’avait pas caché son désir d’investir au Maroc après sa rencontre avec Aziz Akhannouch lors de sa première visite à Rabat en mai 2022. A Rabat, Safra Catz, a annoncé les projets de développement d’Oracle au Maroc, notamment l’inauguration du premier « Oracle Lab », unité de recherche et développement d’Oracle Corporation.
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Premier du genre en Afrique, ce centre de Recherche & Développement sera situé au sein de Casanearshore Park à Casablanca.
Sur ce dossier, Coupe du monde oblige, le gouvernement a mis les bouchées doubles pour la réussite de ce versant important de la communication à grande échelle. C’est bien le message que Amal El Fallah Seghrouchni a voulu faire passer en répondant aux questions orales à la Chambre des représentants en décembre 2024.
Rappelant à cet effet que le développement des services numériques est au cœur de la stratégie nationale de développement du secteur des télécommunications, en témoignent les efforts déployés par les différents acteurs pour renforcer l’infrastructure du secteur. L’exécutif accompagne d’ailleurs les opérateurs télécoms par le biais de conventions d’investissement. En 2023, plus de 8,4 milliards de dirhams ont été ainsi investis pour accompagner les projets nationaux de transformation numérique.
Le gouvernement marocain vise ainsi une couverture de 25 % de la population en 5G d’ici 2026. Ce taux devrait atteindre 70 % en 2030, a précisé la ministre. Les villes qui accueilleront les matchs de la Coupe du Monde bénéficieront d’une couverture 5G totale. Le déploiement de la 5G s’accompagnera également d’un vaste programme d’équipement en fibre optique. 6 300 administrations publiques seront raccordées d’ici 2026 et 5,6 millions de foyers marocains d’ici 2030. Autant dire un chantier colossal qui s’ouvre au Maroc.
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Si la 5G fait saliver autant de concurrents, c’est qu’elle représente une véritable révolution en termes de mobilité. Tout d’abord avec la 5G, fini les ruptures de connexion dues à l’éloignement de la borne wifi, grâce à son handover, c’est-à-dire la capacité pour les appareils connectés à passer d’une antenne à une autre sans interruption de la connexion, le réseau cellulaire 5G synchronise les antennes et attribue automatiquement les ressources nécessaires en fonction du mouvement des appareils.
De plus dans un contexte de concurrence exacerbée, la 5G possède de gros atouts pour l’industrie car elle permet de maximiser la rentabilité à travers un suivi d’inventaire en temps réel, en termes de connectivité des objets du moment qu’elle peut supporter jusqu’à 1 million de connexions par kilomètre carré, offrant ainsi une réponse à la multiplication des équipements connectés dans l’industrie.