Stock de produits pétroliers : juste de quoi couvrir un mois
L’état du stock des matières énergétiques de base est inquiétant. La capacité de stockage disponible ne dépasse pas 1,9 million de mètres cubes de produits pétroliers liquides et environ un demi-million de mètres cubes de gaz de pétrole liquéfiés.
C’est une déclaration alarmante que la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Ben Ali a faite, mardi, au sujet de l’état des stockes de produits pétroliers au Maroc. Elle a souligné que le stock de produits pétroliers a atteint plus de 30 jours de consommation nationale, selon les dernières données. Et de noter que son Département œuvre pour l’accélération de tous les projets, notamment dans le secteur privé, pour développer des capacités de stockage supplémentaires pour le stockage des matières pétrolières, qui atteindront plus d’un demi-million de mètres cubes, soit environ 13 jours supplémentaires, avec un investissement financier d’environ 2 milliards de dirhams à l’horizon 2023.
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Benali a expliqué que le cadre juridique n’aide pas, la loi n° 009.71 et la résolution n° 393.76 ne conférant pas à l’Etat un rôle direct dans la création d’un stock de réserve qui renforce l’approvisionnement, ni en ce qui concerne les stocks stratégiques qui peuvent affecter les prix. Ce même cadre juridique relatif au stock de réserve ne tient pas compte aujourd’hui des matières de base qui sont consommées par les Marocains ou le tissu économique marocain.
Ainsi, une mise à jour de ce cadre juridique est en cours depuis 2022, a-t-elle souligné. Ce processus s’inscrit dans le cadre d’une démarche participative avec les acteurs du secteur. Un comité est mis en place pour planifier les infrastructures des produits énergétiques avec le ministère de l’Equipement et de l’Eau. Il procède, selon une étude, à planifier les flux énergétiques de manière équilibrée et à développer toutes les infrastructures nécessaires pour améliorer les capacités compétitives du Maroc. Les résultats de cette étude seront utilisés après son achèvement afin de mettre en œuvre le nouveau système de gestion de stock de réserve et l’amélioration des capacités de stockage de manière équilibrée dans l’ensemble du Royaume.
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Quant au gaz naturel, la ministre a expliqué que son département penche depuis octobre 2021 sur l’élaboration d’un plan urgent qui comprend quatre étapes. Il en est aujourd’hui au plan directeur des infrastructures, la quatrième et dernière étape.