L’élevage d’insectes pour l’alimentation humaine et animale devrait prendre son essor dans un avenir proche, selon les auteurs d’un article d’opinion publié dans la revue Trends in Plant Science. Les recherches et les experts soulignent une nouvelle tendance vers l’incorporation d’insectes dans l’alimentation des porcs et des volailles, ce qui soutiendra la pratique nouvellement développée de l’élevage d’insectes. 

Les insectes constituent une excellente source de protéines facilement disponibles et, contrairement à ce qui se passe avec les mammifères, tout le corps de l’insecte est comestible. En outre, l’élevage d’insectes donne lieu à une production régulière de déchets qui peuvent être utilisés pour fertiliser les sols et améliorer la croissance des cultures.

Dans ce sens, IZIproteine s’appuie sur une technologie de bioconversion pour la valorisation industrielle de biodéchets. Ce procédé innovant représente une forme originale de recyclage alimentaire et propose une alternative à la valorisation « énergétique » (incinération ou méthanisation) et à la valorisation « organique » (compostage). Cette démarche s’inscrit dans une approche industrielle de l’économie circulaire au sein des territoires pour contribuer à des systèmes agroalimentaires plus durables.

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Les intrants utilisés par IZIproteine proviennent d’industries agroalimentaires ; de moyennes et grandes surfaces ; du secteur de la production primaire. Le substrat nutritif est uniquement composé de matières autorisées pour l’alimentation animale. Il est ainsi composé de fruits et légumes ;
de coproduits céréaliers et d’anciennes denrées alimentaires. Une fois la matière organique collectée et préparée, celle-ci est répartie dans des contenants appelés « bacs de croissance », auxquels de jeunes larves sont ajoutées. Puis ils sont transportés, où se déroule la croissance des larves. Les larves vont se nourrir au substrat nutritif et grandir jusqu’à atteindre une bonne maturité. Une fois les bacs de croissance arrivés à maturité après 12 jours, les larves sont séparées de leur lisier.

Le lisier va être transformé puis stocké en bag avant sa mise sur le marché. Les larves seront nettoyées puis envoyées sur une ligne de process automatisé afin d’y être transformées en protéine et lipide.

A la suite de ce processus, la startup peut émettre sur le marché trois types de produits: 

• Protéines: composant pour l’alimentation animale (60-70% de protéine brute), PetFood, etc

• Huile: additif pour l’alimentation animale (riche en acides gras essentiels), cosmétique, etc

• Engrais organiques: fertilisant pour les sols, riche en Potassium, Phosphore et Azote, utilisable en agriculture Bio.

Les protéines d’insectes peuvent aider à nourrir une population mondiale croissante et contribuer aux objectifs de durabilité environnementale, mais l’essor des régimes à base de plantes et les complications liées aux certifications halal et casher menacent de diluer l’impact mondial de l’industrie. 

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Sur le plan réglementaire, les innovateurs en matière de protéines d’insectes dans l’UE, à Singapour et au Viêt Nam bénéficient d’un soutien gouvernemental fiable, et les acteurs s’efforcent de développer des produits de plus en plus attrayants pour la consommation humaine et animale. Il serait intéressant de voir comment le Maroc peut appuyer une industrie aussi innovante, et qui répond clairement à une problématique de l’ère actuelle et de celle qui vient après.