La Fédération des médias tient une Assemblée générale de restructuration face aux défis du secteur
La Fédération marocaine des médias (FMM) a tenu, ce lundi 1er mai, à Rabat, une assemblée générale ordinaire, en présence de plusieurs directeurs de radios privées, de presse écrite et électronique, et agences de communication.
A l’ordre du jour de cette AG de la FMM, la restructuration de ses organes de reporting (bureau et commissions). Dans son allocution d’ouverture, le président de la fédération, Kamal Lahlou, a confirmé que cette réunion intervient dans un contexte particulier, marqué par une divergence de points de vue au sujet de nombreux dossiers, dont les principaux sont le projet de loi portant création d’une commission temporaire pour la gestion du Conseil national de la presse, et le nouveau décret de soutien aux entreprises médiatiques, soulignant que la fédération cherche à approfondir le débat sur ces projets, loin des considérations futiles, dans l’intérêt du secteur.
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Kamal Lahlou a par ailleurs souligné que la scène médiatique doit rester ouverte à toutes les orientations dans le cadre du pluralisme démocratique. Dans ce contexte, le président de la Fédération marocaine des médias a appelé toutes les organisations médiatiques et confrères journalistes à adhérer à la fédération dans le cadre d’une vision cohérente basée sur la modération et la coopération au service des intérêts du secteur et de ses travailleurs.
Lors de cette assemblée générale, les membres ont confirmé ce qui suit :
1. Appel à unifier le corps médiatique, à renoncer à la fragmentation, aux confrontations et à la ségrégation, et prioriser les intérêts suprêmes de la nation.
2. Insister sur l’importance de poursuivre le dialogue avec le gouvernement pour parvenir à des solutions urgentes et efficaces à tous les problèmes auxquels est confronté le secteur des médias avec ses diverses composantes et spécialisations.
3. La nécessité d’associer le soutien financier à un contrat-programme fondé sur le respect de trois principes : professionnalisme, éthique, mise au service des grands enjeux nationaux, et veille à ce que ce soutien financier ne perde pas l’indépendance des médias ni ne limite leur rôle d’alerte et de critique, dans le cadre du respect des règles de professionnalisme et, dans la mesure permise par la loi.
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4. Plaidoyer pour une révision des conditions et normes actuellement en vigueur en matière de soutien financier des médias et pour permettre aux journalistes d’obtenir la carte de presse.
5. Améliorer les conditions de l’entreprise de presse et de ses salariés, tout en purifiant le secteur des dérapages et déviations dont il est devenu un terrain propice. Et accompagner la petite entreprise médiatique afin de la réhabiliter et de la soutenir avec les capacités nécessaires pour développer son travail et améliorer ses services.
6. Adopter une approche claire avec une ligne médiane modérée, et considérer les composantes actives dans le domaine des médias comme partenaires et complémentaires au dialogue constructif et significatif que recherche la fédération.
7. Inviter le ministère de tutelle à s’ouvrir à de nouvelles propositions qui tiennent compte de l’image du Maroc à l’étranger, améliorent les services publics liés aux médias, ainsi qu’à mobiliser les capacités nécessaires pour servir les causes nationales des Marocains à l’intérieur et à l’extérieur.
8. Appel à un dialogue sérieux sur l’avenir du journalisme et des médias à la lumière des défis posés par les nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle et à la lumière des contraintes locales, régionales et internationales.