Rabat. Ouverture de la Conférence ministérielle africaine de la jeunesse avec 100 leaders du secteur
Les travaux du pré-évènement des jeunes dirigeants panafricains à la Conférence ministérielle africaine de la jeunesse ont débuté, lundi à Rabat, avec l’objectif de faire le point sur l’engagement de l’Afrique envers les jeunes, 17 ans après l’adoption de la Charte africaine de la jeunesse et ses déclarations.
Cette conférence connait la participation d’environ 100 leaders du secteur de la jeunesse, notamment des représentants des conseils nationaux de la jeunesse et structures équivalentes et des organisations de la société civile régionales et plateformes de jeunesse. L’évènement est l’occasion de discuter de la Charte africaine de la jeunesse adoptée en 2006 qui appelle les différents Etats à mettre en place des plateformes de représentations nationales au sein des pays afin de jouer le rôle d’intermédiaire et d’interface entre les gouverneurs et la jeunesse, a déclaré le président de l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ), Moumouni Dialla. Ces plateformes doivent être renforcées et soutenues pour que la voix de la jeunesse soit entendue et pour qu’elle puisse apprécier l’importance des politiques publiques dans la vie de la jeunesse, a-t-il soutenu.
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L’UPJ s’est résolument engagée à reconsidérer sa place dans les instances continentales de prise de décisions, a-t-il ajouté, se félicitant de cette « belle occasion » qui permettra de réfléchir en profondeur sur les moyens d’avancer sur des questions importantes, notamment la promotion des jeunes. De son côté, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a indiqué que cette réunion est l’occasion de réfléchir ensemble et d’essayer de construire un avenir plus prospère pour les pays du continent africain. « Il est difficile de répondre aux besoins de la jeunesse », a-t-il relevé, saluant le courage et l’implication des pays présents lors de cette rencontre, pour apporter des solutions réelles et concrètes aux problématiques de la jeunesse africaine. « L’UPJ est l’une des instances les plus anciennes de notre continent et il faudra la préserver et lui donner les moyens afin qu’elle soit suivie par tous les gouvernements africains », a-t-il conclu.
Dans une déclaration à la MAP, le président du conseil de la jeunesse du Sénégal, Khadim Diop, a affirmé que cette rencontre vise à porter la voix de la jeunesse dans le cadre du fonctionnement des Etats et institutions du continent africain, soulignant les difficultés rencontrées par la jeunesse africaine en matière d’emploi, de formation professionnelle, d’éducation et de migration irrégulière.
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Cette réunion est l’occasion d’examiner un ensemble de questions liées à l’emploi, l’éducation, la paix et la démocratie en Afrique, ainsi que les moyens de développer les compétences de la jeunesse africaine, a indiqué Ayman Bensaleh, membre de la Chambre des représentants tunisienne, soulignant l’implication du Maroc qui a toujours été préoccupé par les problématiques de la jeunesse africaine.
La Charte africaine de la jeunesse vise à protéger les jeunes contre la discrimination et leur garantir la liberté de circulation, de parole, d’association, de religion, de propriété et autres droits humains, tout en s’engageant à promouvoir leur participation dans la société. Elle vise également à renforcer et consolider les efforts d’autonomisation des jeunes par le biais d’un engagement et d’une participation significatifs des jeunes en tant que partenaires égaux dans la conduite de l’agenda de développement social, économique et politique de l’Afrique.