Silvio Berlusconi, ancien Premier ministre italien, tire sa révérence
Silvio Berlusconi, le magnat des médias qui a dirigé l’Italie durant neuf ans, est mort à 86 ans des suites d’une leucémie, a-t-il été rapporté, lundi, par ses proches.
Surnommé « l’immortel » pour sa longévité en politique, le sénateur et homme d’affaires, qui a profondément marqué le paysage politique de son pays, avait été de nouveau admis vendredi à l’hôpital San Raffaele de Milan où il a séjourné de multiples fois. Le 5 avril, le milliardaire avait déjà été hospitalisé pendant six semaines dans ce prestigieux établissement pour traiter un état de faiblesse lié à une infection pulmonaire mais ses médecins avaient révélé qu’il souffrait de leucémie chronique. Il s’était adressé début mai à ses sympathisants pour la première fois, dans un message vidéo, depuis sa chambre d’hôpital, assis derrière un bureau avec la bannière du parti et le drapeau italien derrière lui. Le parcours de cet éternel revenant, dont la mort politique fut maintes fois annoncée à tort, se confond avec l’histoire italienne des trente dernières années.
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Premier ministre à trois reprises entre 1994 et 2011, il était sénateur et président de son parti de droite, Forza Italia, un partenaire mineur du gouvernement de coalition de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni. Fan de football, Silvio Berlusconi a présidé pendant 31 ans l’AC Milan, qui a remporté cinq fois la Ligue des champions sous son ère, avant de vendre en 2017 à des investisseurs chinois. Il était aussi propriétaire du club de Monza. Sa carrière a également été marquée par des scandales et des problèmes juridiques qui, au cours de la dernière décennie, se sont concentrés sur les procédures liées à ses fameuses soirées sexuelles « Bunga Bunga ».
Magnat des médias milliardaire flamboyant, Berlusconi est arrivé au pouvoir en 1994 et a dirigé quatre gouvernements jusqu’en 2011. Il a dirigé le parti de centre-droite Forza Italia qui est entré en coalition sous le Premier ministre Giorgia Meloni après les élections de septembre, lorsqu’il a été élu à la chambre haute italienne, le Sénat.
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Réagissant à la nouvelle, le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a déclaré que la mort de Berlusconi avait laissé un « immense vide ». « Une époque est révolue… Adieu Silvio », a écrit Crosetto dans un tweet.