Immobilier

La remontée des taux coûte 35 millions de DH par an au groupe Al Omrane

La hausse des taux d’intérêts commence à peser lourd dans le poids de la dette pour le groupe public Al Omrane. En effet, le groupe public de promotion immobilière mène des programmes d’aménagement et de construction destinés notamment aux couches sociales, multiplie depuis peu les  avis de révisions des taux d’intérêts applicables pour ses emprunts obligataires.

Au cours de ses dernières sorties sur le marché financier, à savoir entre 2018 et 2020, la structure de tête du groupe avait levé pas moins de 2,5 milliards de dirhams en dette à taux révisables (dont un milliard de dirhams au titre de l’emprunt obligataire de novembre 2018 avec une émission innovante en obligations sociales et green).

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Un choix que le groupe présidé par Housni El Ghazaoui regrette amèrement aujourd’hui, car en l’espace de quelques mois seulement, le taux plein monétaire de 52 semaines déterminé en référence à la courbe des taux de référence du marché secondaire des Bons du trésor telle que publiée par Bank Al-Maghrib (et qui sert de base pour la détermination du taux d’intérêt des obligations à taux variables émises par Al Omrane Holding), s’est aggravé de près de plus de 100 points de base. La hausse de ce taux monétaire de référence par rapport aux niveaux prévalant entre 2018 et 2020 se situe même entre 150 et 175 points de base dépendamment de l’émission.

Une telle hausse est d’autant plus indigeste, qu’il s’agit pour les trois emprunts obligataires d’un emprunt de 10 ans et pour des montants non négligeables. Déjà, avec la dernière révision qui a hissé le taux de référence à 3,28%, la facture pour Holding Al Omrane est de près de 35 millions de dirhams par an, ce qui représente près du sixième du résultat net consolidé de l’exercice 2022.

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Le cas de Holding Al Omrane est loin d’être isolé au sein de l’univers des établissements publics, dont le business model est basé en partie sur le financement par endettement et qui avaient profité pendant la période de faiblesse des taux d’intérêts en multipliant les opérations de financement désintermédié et de surcroît, à taux variable pour optimiser (à court terme !) le coût de leur endettement. Affaire à suivre !

 
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