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Le sérieux, moteur de l’espoir

Dans son dernier discours, le Souverain a évoqué le sérieux, plusieurs fois. Certains se sont même amusés à compter le nombre de fois. Le sérieux ne se compte pas. Ce n’est pas un stock de marchandises.

C’est avant tout l’expression d’une constante ou d’une permanence nécessaire pour créer une dynamique sociétale, dans tous les domaines, sur le plan individuel et collectif, aux niveaux national et surtout territorial. L’ancrage du sérieux est profondément historique. L’expérience du sérieux est vécue concrètement par ces jeunes filles qui, malgré les contraintes matérielles et morales, arrivent à s’imposer par l’excellence de leurs résultats à l’école, au lycée, à l’université, dans les grandes écoles (…).

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Tout récemment, au concours d’admission à l’école polytechnique de Paris, sur 60 «candidats internationaux» admis, 41 sont des marocains, sur 11 nationalités. Le 2ème groupe de candidats admis est originaire de Tunisie avec 10 étudiants. L’Algérie est représentée par un candidat admis. Le Maghreb a ainsi pu obtenir 52 places sur 60, soit plus de 86%. Au football, l’équipe féminine du Maroc a plus qu’honoré la femme marocaine. Aussi bien la «femme ministre» que la «femme journalière» qui travaille plus de 10 heures, à 70 dirhams par jour dans les exploitations agricoles, sans couverture médico-sociale.

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Le pays tout entier vit dans l’allégresse. Pas seulement pour les dernières victoires, mais surtout pour le fait de «ne jamais désespérer d’espérer», titre de l’Edito du magazine Challenge de ce mois d’août. Perdre un premier match avec 6-0, et garder la confiance en soi (Annya), ne pas fléchir, est une belle démonstration qui restera inscrite dans l’histoire, pas seulement du ballon rond ! C’est avant tout le fruit du sérieux, ce concept capable de créer une dynamique multidimensionnelle et de hausser toute une nation. Le sérieux, venons-y ! Car le sérieux est inséparable du franc-parler, de la sincérité, du dire vrai, quelque soient le prix/les conséquences, de la transparence dans tous les domaines. Les responsables publics sérieux, dans l’exercice de leurs fonctions, n’ont pas besoin d’être contrôlés.

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Le «damir» (conscience), le sens de la responsabilité, permettent de développer un « autocontrôle permanent ». Ce n’est plus la peur de commettre un pêché et d’aller en enfer ou d’enfreindre la loi et d’aller en prison qui guide leurs actes de gestion des affaires publiques. Il en est de même du secteur privé. Le sérieux se cultive dès la naissance, voire même avant. Les personnes sérieuses qui se rencontrent pour constituer un couple et fonder une famille, se scrutent réciproquement et apprécient les paroles et surtout les gestes à travers ce critère qu’est le sérieux, révélateur des intentions de chacun, avant de s’engager.

Toute l’éducation est basée sur la culture du sérieux. Famille, école, entreprise, service public, société (…) entretiennent au quotidien cette force morale, sans laquelle l’échec est au rendez-vous. Chaque responsable public, chaque entrepreneur, chaque citoyen, devrait adopter cette « boussole interne » contenant une seule flèche indiquant en permanence la direction du sérieux. En se réveillant, en marchant, en conduisant, en travaillant (…), le sérieux peut devenir une source inépuisable d’énergie et de sens à la vie.

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Le soir, épuisé, la conscience tranquille, l’individu sérieux est d’abord un individu toujours moralement modeste. Avant de fermer l’œil, il se posera la question : ai-je pu être suffisamment sérieux dans mes rapports avec autrui et avec moi-même ? Dans cet effort permanent, jusqu’au «départ final», il pourra ainsi découvrir ce qu’est la vraie richesse, la vraie foi, et s’éteindre tout en étant profondément heureux d’avoir vécu.     

 
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