Fiscalité

PLF 2024. Les principaux axes d’orientation

En pleine période estivale, mais dans les délais, le chef de gouvernement vient d’adresser aux départements ministériels la note d’orientation relative au PLF 2024.

Quatre principaux axes apparaissent dans cette note d’orientation : renforcer les mesures ponctuelles prises pour faire face aux difficultés conjoncturelles ; poursuivre l’implémentation des piliers de l’Etat social, en particulier le chantier de la protection sociale ; accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles ; et renforcer la soutenabilité des finances publiques. Ainsi cette note vient éclairer les acteurs économiques, politiques et sociaux, et de manière générale les citoyens, sur la situation des finances publiques et sur les objectifs poursuivis par le gouvernement à court, moyen et long termes, compte tenu de la programmation triennale.

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La note rappelle que, malgré le contexte international défavorable, le gouvernement semble avoir réussi à faire face aux difficultés conjoncturelles d’origine externe, en atténuant les répercussions des pressions inflationnistes. A cet égard, la note d’orientation rappelle la politique suivie articulée autour de deux dimensions complémentaires. La première, proactive, vise à faire face aux enjeux immédiats et à réduite les effets directs de la tendance inflationniste sur l’économie nationale et sur le pouvoir d’achat des citoyens. La seconde, d’ordre structurel, poursuit la mise en œuvre des grandes réformes entamées et vise à réduire la pauvreté et les inégalités, tout en assurant des taux de croissance élevés, favorables à la création d’emploi, sans oublier la réalisation des marges financières en vue de garantir la pérennité du financement des réformes.

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Ainsi, la préservation du pouvoir d’achat et le soutien aux secteurs touchés par les crises successives ont nécessité la mobilisation ponctuelle de dépenses supplémentaires de 40 MMDH, en 2022, et plus de 10 MMDH, durant l’année en cours. Ces mesures ont permis de limiter l’impact de l’inflation à 10,1%, au mois de février, à 5,5%, au mois de juin, et, en principe, à 5,6%, en fin d’année. Par ailleurs, la note souligne le défi majeur inhérent à la rareté de l’eau pour lequel le gouvernement a veillé à l’accélération de la mise en œuvre du Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et l’Irrigation 2020-2027, avec une augmentation des allocations financières de 5 MMDH, et l’ouverture des crédits supplémentaires de 1,5 MMDH, au titre de l’année 2023.

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La continuité des principaux chantiers stratégiques est une priorité gouvernementale. Il s’agit de la généralisation de la protection sociale et de la refonte des systèmes de santé et d’éducation, de la mise en œuvre de la Charte de l’investissement et des stratégies sectorielles relatives notamment au tourisme et à l’énergie. Enfin, la réduction du déficit budgétaire demeure un objectif prioritaire. Celui-ci a connu une baisse de 5,9%, en 2021, à 5,1%, en 2022. Au cours du 1er trimestre 2023, les recettes fiscales ont connu une hausse de 4%, soit 5,3 MMDH. Quant à la croissance économique, le 1er trimestre a enregistré un taux de + 3,5%, et les estimations pour le 2ème et le 3ème trimestre sont respectivement de 3,2% et de 3,4%. Des taux assez faibles pour espérer une véritable relance en matière de croissance et d’emploi, à un moment où le taux de chômage a connu une hausse, dès le 1er trimestre, à 12,9%, d’après les chiffres du HCP.   

 
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