Séisme au Maroc. L’urgence de préparer les générations futures à faire face aux phénomènes climatiques extrêmes
La récente catastrophe naturelle qui a frappé la province d’Al Haouz rappelle l’urgence d’éduquer et de préparer les jeunes à faire face à ces défis en leur inculquant les compétences nécessaires pour réagir efficacement et minimiser les impacts négatifs. Deux analystes expliquent comment s’y prendre.
Avec le réchauffement climatique et ses phénomènes extrêmes, les générations futures devront être parées à toute éventualité. Dans un contexte où les phénomènes climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents, il est primordial de former les générations futures aux comportements et attitudes à adopter pour assurer la continuité des activités touristiques dans toutes les régions du Royaume. Les récentes catastrophes naturelles, notamment le séisme qui a frappé la province d’Al Haouz à Marrakech, le 8 septembre 2023, nous rappellent l’importance de cette préparation.
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Selon Mohammed Hakim Belkadi, architecte des écosystèmes urbains et expert judiciaire en architecture et urbanisme, la sensibilisation et l’éducation sur la prévention des risques naturels nécessitent la mise en place d’un écosystème éducatif complet, impliquant les établissements scolaires, les autorités locales et les organismes de gestion des catastrophes. Une coordination efficace entre ces acteurs peut former les étudiants et les communautés en leur apprenant à réagir de manière adéquate lors des catastrophes naturelles, sauvant ainsi des vies et réduisant les impacts négatifs. Adil Mdaghri Alaoui, PHD en économie et gestion, souligne que la formation des jeunes est essentielle, car ces derniers représenteront la prochaine génération appelée à faire face à ces défis.
Les universités, écoles et établissements de formation professionnelle ont donc un rôle crucial à jouer pour aider les jeunes à acquérir les compétences nécessaires. La préparation aux catastrophes naturelles doit devenir une compétence vitale que chaque individu devrait posséder.
Comment s’y prendre étape par étape
Pour former efficacement les jeunes, plusieurs étapes sont recommandées. Tout d’abord, il est essentiel de les initier aux différents types de catastrophes naturelles qui peuvent survenir dans leur région. Ensuite, il faut encourager la planification familiale, en élaborant un plan d’urgence incluant des points de rassemblement et des kits de survie. Enfin, des exercices de simulation réguliers permettent de mettre en pratique les compétences acquises renforçant ainsi la réactivité en cas d’urgence.
Dans le cas spécifique des séismes, une formation ciblée est nécessaire. Il est important d’expliquer aux jeunes en détail ce qu’est un séisme, comment il se produit et quels sont les risques spécifiques à leur région. Des stages d’immersion auprès de la protection civile peuvent également être organisés pour sensibiliser les élèves à cette profession et leur enseigner des compétences pratiques. Il est crucial de leur apprendre les gestes à adopter pendant un séisme, tels que se protéger sous une table solide, et de les familiariser avec les systèmes d’alerte sismique existants.
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Le Japon, en raison de sa vulnérabilité aux séismes, offre un exemple inspirant en matière de préparation aux catastrophes naturelles. En éduquant précocement sa population à la sécurité et en mettant en place des normes strictes de construction résistante aux séismes, le Japon a réussi à minimiser les pertes humaines et matérielles lors de ces événements. Il a également développé un système d’alerte sismique sophistiqué qui sauve des vies en prévenant les secousses.
L’importance de former les générations futures aux phénomènes climatiques extrêmes réside dans la nécessité d’assurer la continuité des activités touristiques dans toutes les régions du Royaume, en dépit des risques. Le secteur du tourisme est un pilier économique majeur pour le Maroc, et sa pérennité dépend de la capacité des acteurs locaux à faire face aux défis liés aux catastrophes naturelles. Mais pas que.
Comme le souligne Mdaghri Alaoui, en suivant les prinipes de sensibilisation, de planification, de formation et d’apprentissage des meilleures pratiques d’autres nations, notamment le Japon, le Maroc peut contribuer à créer des communautés plus résilientes et mieux préparées aux catastrophes naturelles. Une approche holistique et écosystémique, impliquant les établissements éducatifs, les autorités locales, les organismes de gestion des catastrophes et les professionnels du tourisme, est essentielle pour garantir que les générations futures soient bien préparées à faire face aux phénomènes climatiques extrêmes.