Energie

Extraction de combustibles fossiles. 21 « bombes carbones » font tâche d’huile sur le continent

Bien que le Maroc puisse se réjouir de ne pas être directement impliqué dans des projets d’investissement qu’on pourrait qualifier de « bombes carbones », il est crucial de reconnaître que l’Afrique du Nord et le continent africain dans son ensemble ne sont pas totalement épargnés. Selon l’étude, la présence de ces projets préoccupants dans la région souligne la nécessité d’agir rapidement pour limiter leur impact sur le climat, les écosystèmes et les populations.

Les résultats d’une récente étude montrent à quel point la coopération internationale, l’investissement dans des alternatives énergétiques durables et la sensibilisation accrue aux enjeux climatiques sont des mesures essentielles pour préserver l’avenir de notre planète et des générations futures. Une récente étude coordonnée par le collectif d’experts en écologie/climat, Éclaircies, en collaboration avec Data for Good, une communauté de bénévoles technologiques engagés dans la résolution de problèmes sociaux, met en évidence la préoccupation croissante liée aux « bombes carbones ».

Lire aussi | Ahmed Rahhou : « Recourir à la justice ne nous intimide pas »

Les bombes carbones sont des projets d’extraction de combustibles fossiles qui, au cours de leur durée de vie, généreront plus d’une gigatonne de CO₂ (1 GtCO₂). Il est important de souligner que toutes les activités d’extraction de combustibles fossiles ne sont pas nécessairement pointées du doigt en tant que « bombes carbones ». Actuellement, on recense 425 de ces bombes carbones à travers le monde, dont les conséquences pourraient compromettre sérieusement les objectifs fixés par les accords de Paris et nous conduire à un réchauffement climatique dépassant les 2 degrés. Pour les rédacteurs de cette étude, il devient primordial de dénoncer et de stopper ces projets afin de limiter au maximum les impacts du changement climatique sur les écosystèmes et sur l’humanité.

Bien que le Maroc puisse se réjouir de ne pas être directement impliqué dans ces bombes carbones, il est essentiel de reconnaître que l’Afrique du Nord n’est pas totalement épargnée par ce phénomène, tout comme l’ensemble du continent africain.

Lire aussi | Omar Hilale : « les attaques d’Es-Smara, un acte ignoble qui ne restera pas impuni » [Vidéo]

En Afrique du Nord, l’Algérie compte jusqu’à trois bombes carbones répertoriées, dont deux sont en phase d’exploitation et une n’a pas encore démarré. De même, la Libye est confrontée à deux bombes carbones, l’une ayant été arrêtée et l’autre n’ayant pas encore commencé. Ces chiffres soulignent l’urgence de prendre des mesures pour atténuer les conséquences potentielles sur le climat et l’environnement dans cette région.

Des émissions qui compromettent les objectifs des accords de Paris

Sur l’ensemble du continent africain, l’étude recense 21 projets d’extraction de combustibles fossiles identifiés comme des bombes carbones. Parmi ceux-ci, 15 n’ont pas encore démarré, six sont en cours d’exploitation et un seul a été stoppé, notamment en Libye. Ces chiffres mettent en lumière la nécessité de prendre des mesures préventives pour éviter que ces projets ne contribuent de manière significative aux émissions de CO₂ et ne compromettent ainsi les objectifs des accords de Paris.

La Chine en tête du classement des pays abritant le plus grand nombre de bombes carbones

L’étude révèle également que la Chine est en tête du classement des pays abritant le plus grand nombre de bombes carbones, avec des émissions cumulées pouvant atteindre plus de 330 gigatonnes de CO₂. De plus, les entreprises China Energy Investment et Saudi Aramco sont les plus impliquées dans ces projets préoccupants. Les banques, quant à elles, jouent également un rôle crucial en finançant ces projets climaticides, avec l’Industrial and Commercial Bank of China et la Citi en tête de liste.

Lire aussi | PLF. L’étau devrait se resserrer sur les e-commerçants en 2024

Il est important de souligner que ces résultats ne représentent qu’une partie des projets d’extraction de combustibles fossiles dans le monde. Les bombes carbones répertoriées ne représentent que 45% des projets d’extraction de pétrole et de gaz, et seulement 25% pour le charbon, en termes d’émissions totales susceptibles d’être générées par l’ensemble du secteur des combustibles fossiles. Cependant, ces projets isolés sont d’une importance particulière, car ils génèrent des niveaux d’émissions élevés, ce qui en fait des cibles prioritaires pour les efforts de réduction des émissions.

 
Article précédent

Omar Hilale : « les attaques d’Es-Smara, un acte ignoble qui ne restera pas impuni » [Vidéo]

Article suivant

Maroc-République de Corée : Bensaid veut développer une industrie de jeux vidéo