Emploi

Lutte contre le chômage : les promesses d’Akhannouch et la réalité

Le gouvernement d’Akhannouch semble peiner à concrétiser ses promesses ambitieuses en matière d’emploi au Maroc. Les déclarations enthousiastes sur un plan de transformation économique se heurtent à la réalité des chiffres et suscitent des doutes quant à leur faisabilité.

Dès le début de son mandat en septembre 2021, le gouvernement Akhannouch a affiché une volonté affirmée de transformer l’économie nationale, mettant en avant la création d’emplois et l’encouragement à l’investissement. En octobre 2022, le chef de gouvernement a assuré à la Chambre des représentants que des programmes innovants seraient mis en place pour une relance immédiate de l’emploi, tout en accélérant l’élaboration de politiques visant à stimuler l’économie.

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Le lancement de nouveaux programmes d’emploi tels qu’Awrach et Forsa a également été annoncé, visant spécifiquement la réintégration des personnes touchées par la pandémie sur le marché du travail. Awrach, avec un budget conséquent de 2,25 milliards de dirhams, devait cibler 250 000 bénéficiaires.

Cependant, les espoirs suscités par ces annonces ont été rapidement douchés par les récentes statistiques du Haut-Commissariat au plan (HCP). Les affirmations du ministre de l’Inclusion économique, Younes Sekkouri, sur la création de 313 000 emplois en 2023 ont été réfutées par la réalité des chiffres. Entre octobre 2022 et octobre 2023, le secteur productif a en réalité détruit 297 000 emplois, s’ajoutant aux 24 000 emplois nets perdus en 2022. Le taux de chômage a atteint un niveau alarmant de 12,4% au deuxième trimestre de 2023, avec des augmentations significatives en milieux urbain et rural.

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Ces résultats mettent en lumière les défis auxquels le gouvernement Akhannouch est confronté pour traduire ses promesses d’emploi en actions concrètes, jetant une ombre sur la crédibilité de sa stratégie économique.

 
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