Nouveau camouflet pour la destination Marrakech
Le tourisme dans la ville de Marrakech sort d’une crise pour replonger dans une autre encore plus grave. Touchée par le terrorisme au début de la dernière décennie, elle a su se réinventer plus tôt que prévu. Dix années plus tard, elle a été touchée de plein fouet par la pandémie de Covid-19, puis la guerre en Ukraine, avant de sombrer à cause de la guerre en Palestine.
Dans son édition de ce vendredi 17 novembre, L’Economiste est allé tâter le pouls des professionnels. Ces derniers sont unanimes : la tendance de perte de régime pour la destination, pourtant l’une des plus prisées au monde, en raison de l’abstention des marchés israélien et américain, a été constatée depuis octobre dernier au déclenchement de la campagne militaire sur Gaza. Première grosse perte qu’ils voient venir, celle des fêtes de fin d’années qui s’annoncent particulièrement sombres, indique le quotidien économique.
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Les professionnels sont certains que le conflit israélo-palestinien aura une incidence sur la destination. « Si les annulations sur les réservations se poursuivent, l’impact ne sera que plus grand sur le tourisme et la destination de Marrakech. Le manque à gagner est évident », affirme au journal Ahmed Bennani, président de l’Association régionale de l’industrie hôtelière. Les professionnels redoutent la poursuite des annulations et des reports de voyage de groupes de touristes, notamment américains et israéliens.
Le quotidien rappelle que l’Office national marocain du tourisme (ONMT) avait misé sur ces deux marchés à fort potentiel, dont des prévisions e 200.000 touristes pour le seul marché israélien. En effet, après la stratégie commerciale et de communication déployée par l’Office sur les principaux marchés européens, il s’est orienté vers les marchés israéliens et américains afin de relancer l’engouement autour de l’offre Maroc et son attractivité.
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Le DG de l’ONMT Adel El Fakir avait fait part de son enthousiasme et son optimisme par rapport aux retombées certaines de cette nouvelle orientation pour le tourisme national. Pour lui, le marché israélien est stratégique pour la destination Maroc et recèle un important potentiel de croissance, rappelant qu’Israël compte une forte communauté marocaine qui a désormais la possibilité de se rendre dans son pays d’origine en vol direct. Les arrivées en provenance d’Israël sont amenées à croitre de manière significative au cours des prochaines années, notamment suite au lancement de connexions directes entre les deux pays, opérées par Royal Air Maroc et les compagnies israéliennes El Al, Israir et plus récemment Arkia.