Les points sur les "i" de Najib Salmi

Le Wydad et les faux amis

Naciri est au devant de la scène. Nombreux sont ceux qui estiment que l’actuel président du Wydad est le nouveau Mekouar. Les détails.

C’est à peu près, ce qui aurait été dit sur une station amie, et néanmoins concurrente, si, d’aventure, le Wydad de Casablanca n’avait pas piteusement raté son match à Dar Es Salam (Tanzanie). Oui, Naciri, actuel président du Wydad sauveur d’entreprises en péril, et dont personne ne connait l’origine de la fortune, (et ceux qui savent quelque chose se taisent) vice-président de la FRMF (et ex-président de la Ligue professionnelle et donc grand patron de la Botola, ou de l’Elite-Pro, selon ce qu’on nomme le championnat de football national, Naciri, qui a échappé à bien des tempêtes, n’entrera pas dans l’Histoire du club comme celui qui a placé le Wydad tout en haut de la pyramide, comme le lui prédisaient des gars influents dans les médias pour distiller la bonne parole. La bonne parole, c’est-à-dire le bon choix présidentiel, lui conseillait de virer le coach Adil Ramzi coupable de dénaturer le jeu et le style du Wydad.

Naciri fonce alors dans le tas et oubliant toute prudence, vire Adil Ramzi et le remplace par le revenant benzerti, tunisien qui a fait son temps et son beurre dans le foot maghrébin. 

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Sûr de lui et de sa stratégie, Naciri adoube Benzerti à quelques heures du départ pour Dar Es Salam et le match de Ligue des Champions face à Simba.

Et tous les consultants et amis du Président Naciri, pensaient que c’était du tout cuit, et que la victoire du Wydad passerait comme une lettre à la poste.

Or, un match reste un match, Simba a liquidé le Wydad en moins de minutes qu’il n’en faut pour le dire. Simba menait par 2 buts à zéro dès le milieu de la première mi-temps.

Tout le reste du match, on a attendu et espéré un réveil du Wydad pour sauver la face, surtout de ceux qui avaient œuvré pour le départ du coach Ramzi.

Rien n’y fit, ni Benzerti, ni l’illusion qu’avait créée sous influence le Président Naciri.

Naciri porté aux nues par toute une collection de faux-amis, est retombé de son piédestal. 

La faute à qui ? La faute à quoi? La faute à ce monde du foot marocain, qui croit aux miracles.

D’ailleurs, lors du commentaire sur une radio locale on a entendu cette remarque : 

«Dis-moi, il reste combien de temps pour la fin du match ?». 

On lui répond : «2 minutes». 

Silence … et cette remarque : «Je vous rappelle qu’un jour en finale de la Ligue des Champions d’Europe, Manchester United a en 2 minutes éliminé le Bayern de Munich».

Voici en peu de mots, l’univers magique et irréel où vit le Wydad, qu’une cohorte de prétendus amoureux du Wac ont précipité à la catastrophe.

Et au final, c’est Naciri qui règlera la note.

Déjà, dès mercredi matin, la vox populi réclamait sa démission. Et ce, dans la station même qui lui tressait des lauriers tout au long de la saison. 

A qui se fier ? 

Surtout pas aux donneurs de conseils et qui le jour «J» se cachent et vous disent : «C’est la faute de Naciri. Le Président doit partir.»

On verra ce qu’il en est de l’avenir.

Dans deux semaines la CAN en Côte d’Ivoire

Le foot ne laisse à personne le temps de respirer. Les matchs et les compétitions se suivent et se bousculent. Déjà on est aux portes de la CAN, elle débutera le 14 Janvier 2024. Les défis que l’on sait attendent les Lions de l’Atlas et leur staff.

Restons sur cet élan vers San Pédro et la CAN, (Coupe d’Afrique des Nations).

Et voilà que les mêmes nous répètent que cette année, 2024, on doit la gagner parce que cela fait depuis 1976 que l’on n’a pas gagné.

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Or, comment gagne-t-on une compétition comme la Coupe d’Afrique des Nations ?

C’est plutôt tout simple, il faut y aller match par match et n’en rater aucun. Au total, 7 matchs à gagner.

C’est à la portée d’une équipe celle de Regragui, l’homme du fameux « Sir… Sir… »

Les conseilleurs et les donneurs de leçons affutent leurs armes et leurs discours.

Autour de Lekjaa, les conseils et les compliments fusent. De quoi perdre la tête.

Heureusement, le Berkani, et il l’a prouvé, a les pieds sur terre et sait comment faire. Et où il va.

Le syndrome M’Bappé

On nous dit qu’en France, il y a une véritable hystérie autour des centres de formation. Chacun voit dans son rejeton le futur M’Bappé, le joueur du PSG et ses milliards (merci le Qatar) font rêver. Et l’on assiste à toutes sortes d’excès autour des formateurs dans les centres.

Des gamins de moins de 10 ans se croient promis à tous les mirages de la vie.

Et il est difficile de convaincre leurs parents qui, parfois, deviennent violents quand ils ne sont pas contents.

Qui leur dira, à tous ces parents, que le talent et la réussite ne s’achètent pas ?

Difficile à concevoir dans cette société devenue consommatrice.

Cinéma « Invictus »

Morgan Freeman, acteur américain, avait participé et de quelle façon, à l’ouverture du Mondial au Qatar. Morgan Freeman a joué aussi, beaucoup de rôles mémorables au cinéma dont celui de «Dieu» lors de plus d’un film. Il avait aussi incarné Nelson Mandela, dans le film «Invictus» de Clint Eastwood où on relate comment après l’Apartheid, le président Sud-Africain avait par le rugby et la Coupe du Monde en 95, réconcilié Blancs et Noirs.

Au Maroc, en 2024, on veut tout gagner, à commencer par la CAN 2024 

Il y a des mots et des séquences dans ce film qui peuvent nous être utiles. Par exemple : «Une Nation a besoin de grandeur. Et seul le sport est capable de lui faire atteindre rapidement cet objectif».

Après l’épopée des Lions de l’Atlas au Qatar on doit réfléchir à comment être au top en CAN 2024.

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Commençons par un petit conseil ; sur plusieurs éditions de Coupe d’Afrique des Nations, on n’en a gagné qu’une et c’était il y a très longtemps. On n’en a perdu beaucoup d’autres qui paraissaient acquises. Le conseil serait de se concentrer sur non pas comment gagner, mais comment ne pas perdre. 

Et ce n’est pas la même chose.

 
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