Le premier transporteur maritime français, CMA CGM, a envoyé à la casse son porte-conteneurs sous pavillon marocain « CMA CGM TANGER ». Le navire d’une capacité de 1 118 EVP a été vendu au ferrailleur turc «BMS Ship Recycling » pour au moins 1,5 million de dollars.

CMA CGM TANGER, porte-conteneurs sous pavillon marocain de 1 118 EVP (équivalent vingt pieds) âgé de 20 ans, doit rejoindre des chantiers de démolition turcs. Il aurait été vendu à 325 dollars la tonne au ferrailleur turc «BMS Ship Recycling», ce qui permettrait à CMA CGM d’empocher au moins 1,5 million de dollars.

Ce monstre d’acier de  5 245 tonnes, long comme un terrain et demi de foot, était déployé ces dernières années par CMA CGM sur la ligne Morocco Suttle, reliant Tanger, Casablanca, Agadir et Algésiras et servait notamment au transport des exportations agricoles de la région Souss-Massa.

Depuis la crise Covid-19, c’est la première fois que CMA CGM envoie à la casse un navire. CMA CGM TANGER fait partie des trois navires opérés par la Compagnie Marocaine de Navigation (COMANAV). Les deux autres étant CMA CGM DAKHLA et CMA CGM NADOR, ont été intégrés en 2023.

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Alors qu’elle avait acquis la COMANAV en 2007 depuis la fameuse opération de privatisation de 2007 (incluant le mémorable terminal Tarik et le môle des agrumes confiés à sa filiale Somaport), avec une flotte de 10 navires, et pris l’engagement de développer et rajeunir celle-ci, CMA CGM est aujourd’hui loin du compte. Et c’est plutôt l’inverse qui s’est produit.

Pour rappel, au moment de sa vente la Comanav disposait d’une flotte de dix navires : Agdal (1990−2008), Aknoul (1993−2010), Al Mansour (998−2015), Ibn Batouta (1998−2015), Oued Eddahab (1998−2013), Oued Ziz (1998−2022), CMA CGM RABAT (2002−2012), Soraya (2005−2009), Mistral Express (2005−2012), Bni Nsar (2008−2014).