Les architectes toujours en colère contre la mairie de Casablanca
Les architectes disent faire face à une situation difficile liée aux autorisations de construire, qui empire de jour en jour. Ils affirment se sentir dans un extrême désarroi dû à un environnement qu’ils estiment délétère et qui entrave considérablement les investissements. Le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes du Centre a fait une conférence pour expliquer leur situation. Les détails.
C’est une situation qui perdure depuis novembre 2022, date à laquelle les architectes de Casablanca sont montés au créneau. «Nous n’avons cessé de dénoncer des complications des procédures pour l’obtention des permis de construire et de permis d’habiter, tout en appelant la mairie de Casablanca à prendre les mesures nécessaires pour pallier ce problème», a expliqué Mohamed Karim Sbai, histoire de planter le décor. Et le Président du Conseil Régional de l’Ordre des Architectes du Centre (CROAC) de poursuivre : « à ce jour, la situation n’a point évolué et les retards persistent, entravant considérablement l’exercice de la profession et impactant négativement les investissements».
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Concrètement, le CROAC explique subir «un total irrespect des dispositions du Règlement Général de construction, tant au niveau du traitement des dossiers des autorisations, que celui des permis d’habiter». Du coup, les architectes se disent «piégés dans un engrenage administratif, acculés dans des circuits administratifs des autorisations de construire insoutenables, outrepassant les lois et règlements en vigueur et en opposition aux directives officielles incitant à l’encouragement des investissements et à la fluidification des procédures administratives».
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Ainsi, ils annoncent «réclamer en particulier à la Commune de Casablanca qui se doit de prendre et d’assumer ses responsabilités face à l’urgence de la situation dans le but de mettre fin à un système désorganisé et dissocié de la réalité». Par ailleurs, ils déclarent par ailleurs que «seule une gouvernance responsable et équilibrée serait une issue pour rétablir la confiance de l’ensemble des acteurs et fluidifier le traitement des autorisations de construire qui est à la limite d’engendrer la paralysie totale d’un secteur déjà en souffrance». Affaire à suivre donc !