Au Gitex, les jeunes pousses en quête active de financement
Des startups en phase d’incubation à celles qui profitent de leur présence pour consolider leurs acquis, voire explorer de nouveaux marchés, aperçu de l’effervescence qui anime le Gitex Africa 2024.
Innovation de rupture, jeunes pousses novatrices, technologies de pointe… Derrière ces appellations prometteuses se cachent toutefois des réalités bien différentes. Mais, leur point commun : un potentiel de croissance en attente d’exploration. Au Gitex Africa 2024, les startups les plus prometteuses sont au taquet, prêtes à saisir cette opportunité. Les porteurs de projet marocains et africains viennent tenter leur chance auprès des investisseurs privés et publics, et des VC internationaux présents lors de ce sommet de la Tech.
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Des enseignes en phase de pré-seed aux entreprises ayant déjà bouclé plusieurs levées de fonds en série A, B ou C, la diversité des startups présentes lors de la deuxième édition de la déclinaison africaine du salon dubaiote est saisissante. Partout, des rondes de discussions se forment entre porteurs de projet cherchant à convaincre les investisseurs de la viabilité de leurs idées, de la solidité de leur modèle économique, ou de leur capacité à croître.
« Mis à part le volet investissement, notre objectif est de montrer aux entreprises marocaines que les solutions locales sont non seulement disponibles, mais aussi extrêmement compétitives », affirme Soraya Baslam, business developer chez Petalens. Cette startup, qui se revendique pionnière du media monitoring intelligence, utilise l’intelligence artificielle pour traiter les données de manière sophistiquée. En phase seed après une levée de fonds pre-seed réussie, Petalens prépare activement ses prochaines étapes de croissance.
Crédit: Challenge.
D’autres structures, en phase plus avancée, profitent de leur présence au Gitex Africa 2024 pour consolider leurs acquis, voire explorer de nouveaux marchés. C’est le cas de Yolafresh, startup marocaine qui digitalise la supply chain des fruits et légumes. « Notre mission consiste à améliorer la vie des petits agriculteurs, en les connectant directement avec le marché des détaillants traditionnels de manière à les rémunérer plus généreusement et rapidement », explique son co-fondateur Larbi Alaoui Belrhiti. En prenant également en charge le volet distribution, Yolafresh entend garantir, à l’autre bout de la chaîne, la qualité du produit livré, et réduire les pertes de marchandises actuelles estimées entre 24 et 40 % dans le circuit traditionnel. « Nous sommes capables de réduire les pertes à 5 % », se félicite Belrhiti.
Opérationnelle dans la métropole casablancaise, l’ambition affichée est d’étendre le développement sur le reste du territoire national, avec une expansion prévue à terme sur le reste du continent. « Au Gitex, notre présence a pour but de faire valoir notre savoir-faire 100 % marocain et de rencontrer des investisseurs internationaux ainsi que les acteurs de l’écosystème ».
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Le salon connaît une présence marquée des structures accompagnées par l’UM6P. CarboEdge, qui permet de calculer l’émission carbone des entreprises en agrobusiness, en est un parfait exemple. L’outil développé par AgriEdge propose des stratégies à faible émission de carbone applicables pour atteindre les objectifs environnementaux escomptés. « Notre objectif est de développer des partenariats, suivre l’évolution du marché et dénicher de futures possibilités de collaboration avec des acteurs dans le secteur agricole », explique un représentant d’AgriEdge.
Ce foisonnement d’initiatives et d’innovations illustre la dynamique effervescente de l’écosystème entrepreneurial africain, révélant un potentiel en pleine expansion et une capacité à répondre aux enjeux locaux.