Les doléances des retailers marocains aux propriétaires de leurs points de vente
L’Association Marocaine de l’Immobilier Locatif (AMIL) tend l’oreille à son homologue du commerce en réseau.
Cette association qui fédère les principaux acteurs marocains de l’immobilier locatif (Aksal, Aradei Capital, Foncière Chellah, Immorente, Marjane Holding, KITEA, Soft Group, Soprima, Yamed…) vient de se réunir avec les principaux représentants de la Fédération Marocaine du Commerce en Réseau (FMCR) dans une rencontre qualifiée de constructive par les deux parties principales. A l’ordre du jour de ce conclave entre grands développeurs et promoteurs de l’immobilier professionnel et leurs principaux clients, à savoir les commerçants qui leur louent les m² qu’ils commercialisent, figure essentiellement le problème de la santé financière de ces derniers dont la trésorerie et la santé financière ont été mises à mal par l’impact sur le pouvoir d’achat des deux crises économiques mondiales successives subies entre 2020 et 2023, mais également par la hausse intempestive des droits de douane en 2020 (pour les produits importés d’Asie, soit la quasi-totalité des produits de prêt-à-porter en vente au Maroc) ou encore les multiples contrôles douaniers et fiscaux infligés aux différents franchisés importateurs pour des motifs parfois des plus discutables (comme l’assujettissement des redevances de franchise aux droits de douane sur marchandise !).
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Aussi, la FMCR a tenu à rappeler à son homologue de l’immobilier locatif qu’en ayant un destin lié, celle-ci ne pourrait être insensible aux vicissitudes conjoncturelles et structurelles de ceux qui assurent 80% des revenus locatifs de ses membres et que des solutions doivent être trouvées en commun pour régler le problème des arriérés de loyers cumulés par certains locataires (qui ne s’en sortent plus) et de façon plus structurelle aux niveaux de loyers pratiqués par les membres de l’AMIL. De sources proches des commerçants en réseau, ces derniers ne peuvent plus s’accommoder de loyers qui dépassent 10% (et surtout pas 15% de leurs revenus). D’où des propositions de basculer vers des contrats locatifs à loyer en partie variable en ayant comme base de calcul l’excédent brut d’exploitation du locataire. Une façon de faire supporter au bailleur une partie du risque d’exploitation et notamment, du remplissage des centres commerciaux et donc des locataires. A suivre!