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Kamala Harris contre Donald Trump : un duel historique

Maintenant, c’est au tour de D. Trump de paraitre vieux, pas uniquement sur le plan physique, de par son âge (78 ans), mais aussi en tant que «vieux jeu», face à K. Harris, âgée de moins de 60 ans, bien connue pours ses idées progressistes.

Dans la course déjà lancée vers la Maison Blanche, K. Harris entre dans la piste avec une longue avance accordée à son redoutable adversaire qui, malgré les nombreuses casseroles judiciaires qu’il traine, a réussi à avantager sa position, en échappant à une balle qui aurait à peine effleuré l’une de ses oreilles. Les Etats Unis d’Amérique (EUA) ont rarement connu une situation pareille. Au siècle dernier, Harry S. Truman, à l’âge de 67 ans, au mois de mars 1952, dans un contexte de «guerre impopulaire» en Corée, et plus tard, Lyndon B. Johnson, à 59 ans, en mars 1968, lui aussi presque dans un contexte identique, celui de la guerre au Vietnam, avaient décidé de renoncer à une nouvelle investiture.

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Ce n’est pas tout à fait le cas de Joe Biden qui a fait longuement plané le doute avant de se décider d’y renoncer, le 21 juillet, avec beaucoup d’hésitation, en pleine campagne, et certainement sous la pression de son parti. Ainsi, K. Harris a pris le train en marche, avant même d’être officiellement investie.  Cela pourrait impacter la course à la Maison Blanche au cours des prochaines semaines. Mais rien n’est joué. Née à Oakland, en Californie, d’un père économiste né en Jamaïque et d’une mère biologiste, chercheuse en médecine, née en Inde, K. Harris est diplômée de l’école de droit Hastings de l’université de Californie, après des études de sciences politiques et d’économie à l’université historiquement noire de Howard.

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Professionnellement, c’est d’abord une juriste de gros calibre qui a fait carrière, élue procureure générale de Californie, avant d’être élue, en 2016, sénatrice de Californie au Congrès des EUA. Depuis 2021, elle est vice-présidente des EUA. J. Biden lui a confié principalement le dossier de l’immigration, l’un des dossiers les plus difficiles à gérer et qui est idéologiquement et politiquement exploité par le camp politique adverse. En fait, à travers K. Harris, c’est l’image de toute une Amérique qui apparait, celle de la diversité et de la tolérance, à l’opposé de cette d’un Trump où transparait une Amérique blanche, manipulée par la peur et la haine de l’autre.

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Si K. Harris est élue, elle sera la première femme américaine de couleur à devenir Présidente des EUA. Le prochain duel D. Trump contre K. Harris sera certainement celui de deux Amériques radicalement opposées. Ce sera aussi un vrai test de la démocratie dans un Etat qui pèse lourdement dans le devenir des relations internationales.      

 
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