Industries culturelles et créatives: Les Assises reviennent après cinq ans d’éclipse
Après cinq ans d’absence, les Assises des Industries culturelles et créatives (ICC) reviennent pour une deuxième édition, dont le coup d’envoi a été donné, mercredi 2 octobre, à Rabat. L’objectif affiché est de remettre sur le devant de la scène un secteur porteur pour l’emploi des jeunes.
L’événement, placé sous le thème « Célébrer le patrimoine, investir le progrès » est organisé conjointement par le département de la Culture et la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC/CGEM), avec le soutien de l’Union européenne au Maroc. La cérémonie d’ouverture a attiré d’importantes personnalités publiques, des acteurs du secteur et des opérateurs économiques.
Des invités et des orateurs de marque vont débattre, deux jours durant, de l’avenir d’un domaine générateur d’opportunités, vecteur de rayonnement de la culture et du patrimoine marocains, tout en explorant les nouvelles tendances en matière de gouvernance, de financement et de transformation digitale.
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Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a appelé à sortir de la logique d’une consommation passive en matière des ICC pour passer à une production économique, en ce sens que le Maroc ainsi que beaucoup de pays du sud global restent faiblement représentés comme producteurs reconnus.
Loin des clichés les considérant comme «un petit supplément d’âme culturel ajouté à l’économie sérieuse», les ICC sont désormais au cœur de l’économie mondiale, a-t-il soutenu. En effet, il s’agit de l’un des secteurs présentant l’un des taux de croissance les plus robustes au niveau planétaire, avec une moyenne annuelle de 8%.
Depuis la première édition, tenue en octobre 2019, soit quelques mois avant le déclenchement de la pandémie du Covid-19, «des progrès modestes» ont été accomplis en termes de promotion des ICC au Maroc, bien qu’elles soient le principal pourvoyeur d’emplois pour les jeunes entre 16-30 ans, ont reconnu les acteurs du secteur.
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La crise sanitaire n’explique pas à elle seule cette situation. Les raisons sont multiples et impliquent un ensemble de paramètres nécessitant une vision globale pour installer une véritable dynamique. Cela y va du statut des entreprises ICC, de l’accès au financement et de la prolifération de l’informel. Autant d’entraves se dressant devant la réalisation des objectifs de contribuer à hauteur de 1% au PIB, au lieu de 0,5% actuellement, et de tripler le nombre d’emplois.
Les parties organisatrices souhaitent faire de ces Assises l’expression de l’ambition du Maroc de se positionner comme un leader des industries culturelles et créatives, sur le plan régional et continental, dans la mesure où le pays dispose de «tous les atouts pour réussir ce pari», en s’appuyant sur sa jeunesse talentueuse, son riche patrimoine et de son ouverture sur le monde, le Maroc.