Quatre nouveaux pays, dont l’Algérie, sur la « liste grise » du Gafi
Le Groupe d’action financière a ajouté l’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Liban à sa « liste grise », a annoncé vendredi cette organisation de lutte contre le blanchiment, à l’issue d’une réunion plénière à Paris.
« Bien entendu, nous sommes conscients de la situation extrêmement grave à laquelle le Liban est actuellement confronté », a remarqué la chef du Gafi, la Mexicaine Elisa de Anda Madrazo, qui préside sa première réunion plénière.
Elle a tenu à préciser que le statut du Liban sur la liste grise ne doit pas entraver les efforts de secours » le concernant. Le Gafi «n’appelle pas à une diligence accrue, ni à des contre-mesures, et nous travaillons pour garantir que les canaux d’aide humanitaire restent ouverts» pour ce pays.
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La présidente a également souligné que « le processus d’inscription sur la liste n’est pas une mesure punitive », mais « il s’agit plutôt d’orienter les pays sur la voie de l’amélioration».
Par ailleurs, le Gafi, après s’être rendu au Sénégal au mois d’août, l’a en revanche enlevé de cette liste « de surveillance renforcée ». La présidente a confirmé que « des mesures substantielles ont été prises pour traiter les points de son plan d’action », notamment en renforçant sa capacité à enquêter et à poursuivre les cas de blanchiment d’argent liés à la corruption.
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Les réunions du GAFI ont rassemblé des délégués représentant plus de 200 membres du réseau mondial et des organisations ayant le statut d’observateur, dont le Fonds monétaire international, les Nations unies, la Banque mondiale, Interpol et le Groupe Egmont des cellules de renseignement financier.
Challenge (Avec AFP)