Diplomatie

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Point, Bourita dessine les nouvelles perspectives avec la France et au-delà » [Vidéo]

Dans un entretien exclusif au magazine Le Point, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita livre sa vision des relations entre le Maroc et la France, tout en abordant des questions stratégiques comme le Sahara, l’Algérie, le Sahel et le Moyen-Orient. Entre ambition renouvelée, partenariats historiques et défis régionaux, Bourita met en lumière le rôle du Maroc sur la scène internationale.

Nasser Bourita entame l’interview en qualifiant la récente visite d’État du président Macron de « début d’un nouveau chapitre » dans les relations maroco-françaises. Cette visite a abouti à la signature d’une déclaration de « partenariat d’exception renforcé » entre les deux chefs d’État, ancrée dans une volonté de coopération solide et équitable. Bourita souligne que ce partenariat met en avant des domaines stratégiques tels que les énergies renouvelables et les infrastructures, illustrant une nouvelle ère de collaboration marquée par l’inclusion des entreprises marocaines et la valorisation de leur potentiel.

Sahara : un soutien international croissant au plan d’autonomie

Sur la question du Sahara, Bourita se réjouit de l’évolution de la position française. Selon lui, la France soutient désormais le plan d’autonomie marocain comme la « seule base réaliste et réalisable » pour résoudre le conflit. « Aujourd’hui, plus de 112 pays à travers le monde soutiennent cette initiative, dont une majorité d’États africains et plusieurs pays de l’Union européenne », précise-t-il, rappelant que ce soutien international est essentiel pour la stabilité du Maghreb et du Sahel.

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Cependant, Bourita déplore le manque d’engagement de l’Algérie dans la résolution de ce différend, pointant les conséquences de cette « immobilité » sur la sécurité régionale et sur les relations entre les deux rives de la Méditerranée.

Migration : pour une responsabilité partagée entre Paris et Rabat

La gestion des flux migratoires est un autre point essentiel abordé par Bourita. Il prône une approche de « responsabilité partagée », notant que le Maroc et la France doivent renforcer leur coopération pour optimiser le retour des migrants en situation irrégulière et accélérer les procédures d’identification. Il insiste sur l’importance d’une image positive pour la diaspora marocaine en France, qui contribue de manière significative aux relations bilatérales.

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Au Sahel, un engagement marocain fort e une collaboration avec la France

Bourita rappelle l’engagement historique du Maroc au Sahel, où le Royaume investit dans la formation d’imams et dans des projets de développement. « Le Maroc refuse de voir le Sahel comme une fatalité », souligne-t-il, citant l’initiative royale pour désenclaver la région grâce aux infrastructures marocaines. Cette coopération pragmatique avec la France vise la stabilisation du Sahel tout en respectant les choix souverains de ses peuples.

Israël et Palestine : une position marocaine de principe et de justice

Enfin, interrogé sur la question israélo-palestinienne, Bourita réaffirme la position marocaine : soutenir la cause palestinienne tout en maintenant des relations avec Israël. Il rappelle que le Maroc n’a jamais renoncé à ses principes de justice et de coexistence pacifique, héritage que Sa Majesté le Roi porte avec fierté en tant que président du Comité Al Qods. Bourita précise que Rabat continue de condamner les violences contre les civils palestiniens et reste engagé dans la recherche d’une solution de deux États.

 
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