Le marocain Somagec va interconnecter le réseau électrique angolais aux mines de la RD Congo
Le groupe marocain Somagec va soutenir l’Angola dans l’exportation de son excédent d’électricité vers les mines congolaises. Déjà engagée auprès du gouvernement angolais pour la construction de lignes de transmission, le groupe appartenant à la famille Sahyoun a récemment été choisi pour un nouveau contrat en Angola.
Le groupe marocain Somagec va contribuer à l’exportation de l’électricité angolaise vers les mines congolaises. Déjà impliqué auprès des autorités de Luanda pour la construction de lignes de transmission, le groupe dirigé par la famille Sahyoun a récemment remporté un nouveau contrat en Angola.
Lire aussi | Pourquoi Somagec s’intéresse à la gestion du nouveau chantier naval de Casablanca
La Société maghrébine de génie civil (Somagec) sera chargée de créer une interconnexion entre les réseaux électriques de l’Angola et de la République Démocratique du Congo (RDC), permettant ainsi à l’Angola d’exporter son excédent d’électricité vers les mines congolaises. Pour l’heure, rien ne filtre sur le montant de ce marché remporté par le Groupe Sahyoun. Ce projet vise à répondre à la crise énergétique qui touche actuellement les opérateurs miniers de la RDC, un secteur crucial pour l’économie du pays.
Le deuxième contrat de Somagec en Angola
Somagec, dirigé par Roger Sahyoun, n’en est pas à son premier projet en Angola. En novembre 2023, l’entreprise marocaine a formé un partenariat avec le groupe émirati Ducab Cables Business, l’un des plus grands fabricants et fournisseurs de solutions énergétiques des Émirats arabes unis, pour la construction de 400 km de lignes de transmission de 220 kV dans le pays. Somagec était responsable de la construction des lignes de transmission, tandis que Ducab fournissait environ 2 000 km de lignes aériennes, ainsi que des câbles à haute, moyenne et basse tension (HV/MV/LV).
L’Angola, un excédent d’électricité prêt à être exporté
L’Angola, situé à la croisée de l’Afrique centrale et australe, dispose d’une vaste richesse en ressources naturelles, ainsi que d’un excédent énergétique de plus de 2 gigawatts, principalement généré par ses barrages hydroélectriques. En revanche, ses voisins, tels que la RDC, la Zambie et l’Afrique du Sud, sont confrontés à des coupures d’électricité fréquentes, alors que leurs projets miniers exigent d’énormes quantités d’énergie.
Lire aussi | Somagec rafle le dragage d’une trentaine de ports au Maroc
Pour répondre à cette demande croissante, l’Angola multiplie les initiatives pour valoriser son excédent énergétique. Par exemple, en juillet dernier, un accord a été signé avec Trafigura et ProMarks pour la construction d’une interconnexion de 2 000 MW à destination de la RD Congo et de la Zambie. Ces pays développent des projets miniers stratégiques autour de minerais clés comme le cobalt, le lithium, le cuivre et le manganèse, dont la demande mondiale est en forte hausse en raison de la transition énergétique et de l’essor des énergies renouvelables.