Groupe Akdital. Dr Rochdi Talib, le médecin bâtisseur de cliniques
Depuis octobre dernier, chaque mois, Dr. Rochdi Talib, fondateur et PDG du groupe Akdital, inaugure deux nouvelles cliniques. Parti d’une modeste clinique de 50 lits, il a su, en moins de seize ans, faire d’Akdital le leader de la santé privée au Maroc. Aujourd’hui, le groupe compte 32 établissements, offrant plus de 3700 lits répartis dans 19 villes du Royaume, ce qui représente près de 10 % de la capacité hospitalière du pays, tous secteurs confondus, et près de 20 % pour le secteur privé. Malgré cette expansion rapide, Dr. Talib demeure plus que jamais déterminé à redéfinir le secteur de la santé privée. Retour sur l’ascension de ce médecin devenu un véritable bâtisseur d’empire.
Dr. Rochdi Talib, fondateur et PDG du groupe Akdital, a fait un pari audacieux en octobre dernier : celui d’ouvrir un établissement de santé toutes les deux semaines jusqu’à la fin de l’année. Ce défi, ambitieux à bien des égards, il l’a relevé avec brio, marquant un rythme impressionnant d’expansion pour son groupe.
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Douze nouvelles cliniques en 2024
C’est ainsi qu’après l’inauguration de la 26ème clinique à Errachidia, un nouveau centre a vu le jour le 23 octobre à Taroudant, suivi de l’ouverture d’un autre établissement à Dakhla le 6 novembre, à l’occasion de la commémoration de la Marche Verte. Le 27 novembre, Dr. Talib a marqué un autre jalon avec l’inauguration simultanée de deux nouveaux établissements à Kénitra : l’Hôpital International et le Centre International d’Oncologie.
Le 2 décembre, c’est à Benguérir que le groupe Akdital a ouvert un nouveau centre d’oncologie, et un autre établissement à Meknès devrait compléter cette série d’inaugurations dans une dizaine de jours. En tout, Dr. Rochdi Talib a réussi à inaugurer pas moins d’une douzaine de cliniques au cours de cette année, un véritable exploit. Ce rythme soutenu a permis à son groupe d’atteindre un total de 32 établissements, avec une capacité de plus de 3700 lits répartis sur 19 villes du Royaume. Cette expansion représente près de 10% de la capacité litière du pays, tous secteurs confondus, et près de 20% de celle du secteur privé.
À travers cette série de réalisations, Dr. Talib a non seulement renforcé la présence d’Akdital à travers le Maroc, mais a également confirmé son engagement envers l’amélioration de l’accès aux soins de qualité pour l’ensemble des Marocains.
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Une vision avant-gardiste et une volonté d’innovation
Figure de proue de la santé privée au Maroc, Dr Rochdi Talib a su imposer son groupe comme un leader incontesté du secteur, grâce à une offre complète couvrant l’ensemble des spécialités médicales et chirurgicales, de la médecine générale à l’oncologie, en passant par la pédiatrie, la gynécologie-obstétrique et l’imagerie médicale. Mais ce n’est pas seulement par sa capacité à répondre aux besoins actuels des patients que le groupe Akdital se distingue, c’est aussi par sa vision avant-gardiste et son engagement constant pour l’innovation.
Sous sa direction, chaque établissement du groupe est équipé des technologies les plus récentes, offrant des soins de qualité dans des infrastructures modernes. Mais Dr. Talib ne s’arrête pas là. Fort de sa volonté de toujours aller plus loin, il a lancé un projet ambitieux et révolutionnaire : la création du premier hôpital de médecine 4.0 en Afrique, baptisé « Akdital Innov ». Ce projet novateur, qu’il va développer en collaboration avec le groupe français Dassault Systèmes, leader mondial des solutions 3D, marquera une nouvelle ère dans le domaine médical. L’objectif est de personnaliser les soins pour chaque patient, en intégrant l’intelligence artificielle et des modèles prédictifs avancés pour améliorer la prise en charge.
Ce projet ambitieux ne se limite pas à une simple innovation technologique, mais entend transformer la médecine au Maroc dans sa globalité. Le 12 novembre, un mémorandum d’entente a été signé, formalisant l’introduction de la médecine 4.0 dans le Royaume. Dr. Talib, en partenariat avec Dassault Systèmes et Long Island University, une institution américaine de renom dans les sciences de la santé, veut mettre en place une nouvelle approche qui inclut également le développement de la télémédecine, un pilier fondamental de cette révolution médicale.
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Les débuts d’un entrepreneur visionnaire
Le parcours du fondateur du Groupe Akdital est une véritable ascension, marquée par des choix audacieux et une vision claire du futur de la santé au Maroc. En 1996, lorsque le jeune réanimateur rentre de France, le Maroc traverse une période décisive. Le Royaume, tout juste sorti d’un difficile réajustement structurel, se trouve à la croisée des chemins. Alors que plusieurs secteurs sociaux ont été affectés pour maintenir l’équilibre économique, Dr. Talib, fort de ses expériences et de ses ambitions, décide de rentrer à Casablanca. Il laisse derrière lui une carrière prometteuse en France pour répondre à un besoin crucial dans son pays natal.
Le jeune médecin prend alors un virage décisif en fondant, avec huit autres associés, une clinique privée (clinique Socrates). Ce premier pas dans l’entrepreneuriat médical va marquer le début d’une aventure de 13 ans. Pendant cette période, Dr. Talib, tout en exerçant sa spécialité, se rend vite compte des défis inhérents au secteur de la santé. Il comprend que la médecine, loin d’être une simple pratique, est une véritable industrie, exigeant des investissements considérables et une organisation méticuleuse.
C’est cette prise de conscience qui va pousser l’ancien interne des hôpitaux de Paris et attaché des hôpitaux de France à redoubler d’efforts, à repenser le modèle de la santé privée au Maroc et à œuvrer pour des réformes et des innovations qui marqueront profondément le secteur.
Le modèle de la clinique-villa est peut-être rentable à court terme, mais il n’est pas viable. A défaut de plateaux techniques complets, les patients sont obligés de se déplacer pour un scanner ou pour une prise de sang. Les délais de traitement s’allongent. Les chances de guérison s’amenuisent. Le moral des médecins prend un coup.
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L’aventure entrepreneuriale : le soutien de la famille
En 2008, Rochdi Talib, un médecin jeune et ambitieux dans la quarantaine, se trouvait ainsi à un carrefour crucial de sa carrière. Après plusieurs années d’exercice médical, il nourrissait un projet audacieux : créer une clinique qui réponde aux normes internationales, un établissement moderne et performant, loin des clichés des maisons de santé traditionnelles. Mais pour cela, il lui manquait les ressources financières nécessaires. À l’époque, avec seulement 4 millions de DH économisés après plusieurs années d’exercice médical, soit à peine 7 % du montant total nécessaire, Rochdi se rend compte qu’il aura besoin de soutien pour concrétiser son rêve. C’est alors qu’il se tourne vers sa belle-famille, des industriels du textile, et plus particulièrement vers son beau-père, Feu Hassan Akdim.
Le projet, bien que prometteur, n’avait pas encore le cadre juridique favorable, puisqu’en 2008, la loi 131-16 n’avait pas encore été adoptée pour permettre à des investisseurs d’entrer dans les capitaux des cliniques. Après des hésitations et de longues négociations, Feu Hassan Akdim, homme d’affaires respecté, mais sceptique face à un tel projet, finit par accepter de soutenir Rochdi. Toutefois, il demande des garanties, et c’est là que Rochdi fait preuve d’une habileté stratégique. Plutôt que de demander à son beau-père de prendre des parts à son nom, Rochdi, pragmatique, propose que l’investissement soit effectué au nom de sa fille, Fatima, elle-même médecin radiologue, par ailleurs sa femme, tout en gardant pour lui-même 10 % des parts de la future clinique. Rochdi explique alors à Hassan Akdim que, si le projet fonctionne, ils se retrouveraient autour de la table pour discuter de l’avenir. Ce compromis met son beau-père en confiance et permet au projet de démarrer sur de bonnes bases.
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La naissance de la clinique Jerrada : un premier pas décisif
La clinique Jerrada voit donc le jour en 2009 grâce à un investissement de 45 millions de DH de la part de Feu Hassan Akdim, qui détient la majorité des parts. Mais pour mener à bien le projet, Rochdi a aussi besoin d’un crédit fournisseur. Lorsque le jeune médecin se rend dans une banque pour demander cette ligne de crédit, son beau-père l’appelle et lui conseille de se diriger vers une autre banque. La réponse est claire et immédiate : « On ne finance pas les cliniques ». Frustré et déterminé, Rochdi appelle alors son beau-père, qui ne tarde pas à prendre les choses en main. Ce dernier, après quelques échanges, insiste pour parler directement au banquier. Quelques minutes après avoir pris la parole, Hassan Akdim réussit à convaincre le banquier, qui accorde la ligne de crédit de 24 millions de DH. Un tournant décisif pour Rochdi.
Au bout de trois ans, la clinique Jerrada est en pleine croissance, remplie de patients, et Rochdi se rapproche de son objectif : obtenir 50 % des parts. En effet, en gérant efficacement ce crédit et en honorant ses engagements, notamment envers son beau-père, Rochdi parvient à dégager des fonds pour la suite. Ainsi, il entame une négociation avec Feu Hassan Akdim.
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Un tournant
Après dix minutes de négociation intenses, Rochdi sentit que son beau-père avait enfin saisi l’importance de la situation. Hassan Akdim, d’un tempérament réfléchi, comprit que le projet de Rochdi allait bien au-delà d’une simple clinique. Ce dernier avait des ambitions claires : il comptait ouvrir d’autres établissements. Hassan, ayant perçu l’opportunité que cela représentait, réalisa qu’il était dans son intérêt de rester impliqué dans ce futur groupe qui pourrait devenir un acteur majeur dans le secteur de la santé.
En donnant son accord pour diviser les parts en un partage équitable de 50/50, le beau-père, convaincu par la solidité du projet et la vision du jeune médecin, souligna, cependant, qu’étant d’un âge avancé, il souhaitait que sa part soit répartie entre ses deux enfants : Fatima, sa fille, et Rochdi, son gendre. Avec aussi cette répartition qui ouvre la voie à un futur groupe de cliniques, Rochdi entre également dans une nouvelle phase de son aventure entrepreneuriale.
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Ahmed Rahhou qui tombe à pic
Les succès s’enchaînent. En 2014, un changement dans le plan d’aménagement urbain de Casablanca permet à la clinique Jerrada d’ajouter trois étages à son bâtiment, passant de R+2 à R+5. Ce développement est un tournant stratégique, car la clinique continue d’attirer un nombre croissant de patients, tous attirés par les équipements modernes et l’expertise de l’équipe médicale. Un journal local ne tarde pas à s’intéresser à ce phénomène. Un article remarque que Rochdi Talib dirige la clinique tout en engageant des travaux de construction au-dessus de l’établissement. Mais pour Rochdi, il n’y a pas d’autre choix : la clinique est pleine et il doit s’adapter à la demande en passant de 50 à 100 lits.
Cependant, Rochdi ne se contente pas de cette réussite. Il prend la décision de se développer en dehors de Casa-Anfa, où l’offre en matière de soins médicaux reste insuffisante. Avec une population en constante augmentation, le ratio de lits pour 1 000 habitants dans la région de Casa-Anfa est très faible. Ce constat est confirmé par une étude de marché qu’il fait réaliser : à Casablanca-Anfa, le ratio est de 5 lits pour 1 000 habitants, tandis qu’en dehors de la ville, ce ratio descend à 0,8. En comparaison, les pays de l’OCDE recommandent un ratio de 2,5 lits pour 1 000 habitants. Face à ce constat, Rochdi décide d’étendre son réseau de cliniques et d’ouvrir une nouvelle structure à Ain Borja.
C’est alors qu’un nouveau tournant se produit. Ahmed Rahhou, alors PDG de CIH Bank et actuellement Président du Conseil de la concurrence, frappe à sa porte et lui propose de racheter ses crédits auprès d’une autre banque, tout en lui accordant un financement de 60 millions de DH. Cet appui financier permet à Rochdi d’acheter plusieurs terrains pour ses futures cliniques, dont celles d’Ain Borja, Ain Sebaa et du Centre international d’oncologie à l’Oasis.
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Le Groupe Akdital est né
Le groupe se structure peu à peu. On conseilla à Rochdi de ne plus continuer à créer une filiale pour chaque nouvelle clinique. Il lui fut suggéré de structurer son projet sous forme d’une holding, en regroupant plusieurs filiales sous une même entité. Cette nouvelle approche stratégique marquait un tournant décisif dans le développement de son groupe. En 2017, Rochdi, toujours visionnaire, saisit immédiatement l’opportunité de consolider son entreprise et proposa un nom pour la holding qui regroupera toutes ses cliniques sous une même entité : « Akdital ». Ce nom est une combinaison des premières lettres des prénoms de son épouse Fatima (Akdim) et du sien (Talib). Ce choix symbolisait non seulement l’union de leur parcours professionnel, mais aussi la fondation d’un projet ambitieux qui allait marquer de son empreinte le secteur de la santé au Maroc.
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L’ascension du Groupe Akdital
L’année suivante, en 2018, la clinique Ain Borja Akdital ouvre ses portes, suivie en 2019 de trois autres établissements : la clinique Ain Sebaa Akdital, le Centre international d’oncologie et la clinique Longchamp Akdital. Grâce à un financement de 800 millions de DH accordé par CIH Bank, Rochdi poursuit son développement. Un soutien décisif de la banque, qui a cru en lui et en son projet, malgré les risques. « Est-ce que c’était un pari gagnant ? » se demande-t-il aujourd’hui. Ce que Rochdi retient de cette aventure, c’est la nécessité de prendre des risques, de rester déterminé, et de ne jamais se contenter de petites victoires. Contrairement aux rumeurs qui circulent parfois, ce succès n’a rien à voir avec des soutiens extérieurs ou des apports d’argent fictifs. Il a fallu travailler dur, convaincre, et se battre à chaque étape.
Le fondateur du Groupe Akdital, a toujours fait preuve d’une ambition et d’une vision hors du commun, déterminé à mener son groupe vers de nouveaux horizons malgré les obstacles. En 2019, dans un tournant stratégique majeur, il décide d’ouvrir le capital de son groupe en accueillant Mediterrania Capital Partners (MCP), un fonds d’investissement réputé. MCP devient ainsi actionnaire d’Akdital Holding avec une prise de participation de 20% via son fonds MC III. L’objectif est clair : renforcer la position d’Akdital en tant qu’acteur de premier plan dans le secteur de la santé au Maroc, tout en exploitant son fort potentiel de croissance. Ce partenariat doit permettre au groupe de doubler sa capacité d’hospitalisation en l’espace de deux ans, en poursuivant l’ouverture de nouveaux établissements à travers le royaume.
Parallèlement à cette expansion, Dr. Talib ne perd pas de vue la nécessité de séparer les activités opérationnelles des investissements immobiliers. Ainsi, il crée Akdital Immo, une société qui devient rapidement un pilier clé du groupe, avec un capital de 10 millions de DH. Cette structure est conçue pour gérer les investissements immobiliers du groupe dans le cadre du plan d’investissement 2020-2023.
En 2021, le groupe Akdital continue de se renforcer. Dr. Talib inaugure deux nouveaux établissements à El Jadida, un hôpital privé et un centre d’oncologie, et mène une double acquisition stratégique. Il rachète la clinique de Vinci (anciennement El Karim) ainsi que la clinique Atfal, un établissement historique consacré aux soins des enfants, fondé par des personnalités de renom du monde médical marocain. Ces acquisitions permettent au groupe d’élargir son réseau d’établissements à neuf unités, consolidant sa position sur le marché.
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2022, une année charnière
L’année suivante, 2022, marque un tournant encore plus spectaculaire pour Dr. Talib et Akdital. Le groupe inaugure huit nouveaux établissements, portant le nombre total d’établissements à 17, avec une capacité d’accueil augmentée de 910 lits, soit une hausse de près de 50% de sa capacité totale.
Mais ce n’est pas tout. En 2022, Akdital fait son entrée en bourse, un événement majeur qui marque une étape décisive dans l’histoire du groupe. L’IPO de 1,2 milliard de DH, largement souscrite, témoigne de la confiance des investisseurs dans la solidité du groupe et son potentiel de croissance. Ce financement est destiné à soutenir l’expansion nationale du groupe et sa diversification dans des établissements de santé spécialisés.
Toujours animé par sa volonté d’optimiser les ressources du groupe, Dr. Talib fait un autre choix stratégique en 2022 : l’entrée d’Aradei Capital dans le capital d’Akdital Immo. Aradei Capital acquiert une participation majoritaire de 51%, permettant à Akdital de se recentrer pleinement sur son cœur de métier : l’exploitation d’établissements de santé. Ce désengagement immobilier se concrétisera en septembre 2024, lorsque le groupe cèdera l’intégralité de ses parts dans Akdital Immo.
En 2023, Dr. Talib continue de faire croître son groupe à un rythme soutenu, avec l’ouverture de cinq nouveaux établissements d’une capacité totale de 570 lits, répartis à Bouskoura, Mohammedia, Fès et Béni Mellal. Ainsi, le réseau Akdital atteint 21 établissements à la fin de l’année, consolidant davantage sa place de leader dans le secteur privé de la santé au Maroc.
À travers chaque étape de cette aventure, Dr. Rochdi Talib n’a cessé de repousser les limites, guidé par une vision claire et une volonté inébranlable de transformer le paysage médical marocain.
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Les RH, la bataille de Dr Talib
Ainsi, le fondateur d’Akdital, mène un combat quotidien pour s’assurer que son groupe dispose des talents nécessaires pour répondre à ses ambitions, que ce soit dans le domaine médical ou paramédical. Conscient de la rareté de ces compétences, il lutte sur deux fronts pour attirer les meilleurs profils.
Face à ce défi, il mise sur les compétences des Marocains établis à l’étranger, en particulier en France, où environ 7 000 professionnels de santé marocains exercent avec expertise. Pour séduire ces talents, il n’hésite pas à déployer des moyens considérables, en faisant appel à des cabinets spécialisés pour l’accompagner dans cette recherche de professionnels qualifiés.
Dans les grandes villes comme Casablanca, Tanger, Marrakech ou Agadir, la tâche est moins compliquée. Cependant, la situation devient plus complexe dans les régions éloignées du pays. C’est notamment le cas dans des villes comme Guelmim et Errachidia, où Dr. Talib a su recruter des médecins franco-algériens et franco-subsahariens. Pour attirer ces professionnels dans des zones plus isolées, il propose des avantages attractifs : logement, billets d’avion pour des retours réguliers, et parfois même des solutions pour la scolarisation des enfants lorsqu’il n’y a pas d’établissements d’enseignement, notamment de type mission. À Errachidia, par exemple, il propose aux médecins d’installer leur famille à Meknès, avec la possibilité de faire des allers-retours, tout en bénéficiant d’un bonus pour compenser les déplacements.
Mais le défi ne se limite pas aux seuls médecins. Recruter du personnel paramédical, allant des infirmières auxiliaires aux techniciennes de radiologie, est encore plus complexe. Dans ce domaine, il a largement recours à des profils étrangers, et en particulier à des professionnels venus de Tunisie.
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Akdital, un empire
Aujourd’hui, Akdital, qui a investi 817 millions de DH, dont 147 millions de DH au troisième trimestre, affiche une croissance soutenue, fruit d’un développement organique et d’acquisitions stratégiques. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires consolidé d’un peu plus de 2 milliards de DH au terme des neuf premiers mois de 2024, affichant une progression de 52% par rapport à 2023. Il a également enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 2,02 milliards de DH à fin septembre 2024, soit une augmentation de 52% par rapport à la même période l’an dernier.
Les perspectives d’investissement à moyen et long terme sont prometteuses, compte tenu des projets d’expansion pour lesquels le groupe ambitionne d’établir à l’horizon 2026 un réseau de plus de 50 établissements dans plus de 30 villes, avec une capacité totale de 5.700 lits sans compter la stratégie d’internationalisation en Afrique subsaharienne. Ces éléments, conjugués à un environnement socio-économique favorable, devraient permettre à la marge nette, actuellement de 10%, de poursuivre sa croissance. La capitalisation boursière d’Akdital s’élève à 10 milliards de DH, avec un ratio prix/bénéfice de 21x. Depuis son introduction en bourse, l’action a suivi une trajectoire ascendante, et enregistre une hausse significative de plus de 122% sur un an.
Une équipe dirigeante de choc
Pour accompagner la transformation et la croissance de son entreprise, le fondateur du groupe Akdital, a construit une équipe de direction d’exception. Soucieux de s’entourer des meilleurs talents, il a réuni six profils aux compétences variées mais complémentaires, chacun ayant un parcours impressionnant dans des institutions de renom.
Le premier à rejoindre Akdital fut Dr. Jaouad Zakaria, nommé Directeur Général Délégué. Diplômé en Médecine Générale de la Faculté de Casablanca et spécialisé en anesthésie-réanimation, Dr. Zakaria a exercé dans des établissements prestigieux tels que les Hôpitaux Henri Mondor, Necker, Gustave Roussy et le Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière à Paris. Sa carrière s’est ensuite poursuivie au Maroc, où il a œuvré pendant plus de 15 ans à la Clinique Abdelmoumen. En 2018, il intègre Akdital, où il met à profit son expertise en réanimation et en soins d’urgence, garantissant une gestion optimale des services de santé du groupe.
Puis, Ilyas El Harti a rejoint Akdital en 2020 en tant que Directeur du Pôle Finances et Support. Diplômé d’un Master en Finance et Fiscalité, Ilyas a débuté sa carrière chez A.R.D. Consultants avant de rejoindre des entreprises telles que Briqueterie Jbel Annour et Générale d’Afrique. Il a ensuite occupé des postes stratégiques dans le Groupe Dennis. En 2023, il est promu Directeur Général Adjoint, apportant son expertise en gestion financière et en stratégie d’investissement pour assurer la solidité économique du groupe.
Yamina Kassabi, Directrice du Pôle Capital Humain, est entrée en fonction chez Akdital en mars 2022. Titulaire d’un Master en Gestion des Ressources Humaines, Yamina a acquis une vaste expérience dans des entreprises telles que Pierre Fabre, Safran et Premium SA, où elle a supervisé les ressources humaines à l’échelle régionale. Son expertise dans le développement des talents et la gestion des équipes lui permet de répondre aux enjeux de croissance et de performance d’Akdital.
En 2020, Amal Raji est nommée Directrice du Pôle Exploitation du groupe. Forte d’une formation en audit et finance, elle a travaillé à la Société Générale Maroc puis à CIH Bank, où elle a dirigé des affaires seniors et grands comptes. Son expérience dans le secteur financier et sa maîtrise de l’audit et de la comptabilité font d’elle un atout pour piloter l’exploitation et assurer la rentabilité des projets d’Akdital.
Mohamed El Bouzidi, Directeur du Pôle Système d’Information, a intégré le groupe en 2018. Titulaire d’un Master en Statistiques et Informatique pour la Décision, Mohamed a occupé des postes de Chef de projet chez Accenture. Il supervise désormais les systèmes d’information d’Akdital, veillant à leur performance et leur sécurité tout en mettant en place des solutions innovantes pour accompagner la transformation digitale du groupe.
Enfin, Dr. Amine Cheikh, Directeur de la Filière Pharmacie et de la Centrale des Dispositifs Médicaux, a rejoint Akdital en 2023. Docteur en pharmacie et titulaire d’un PhD en économie de la santé, Dr. Cheikh a débuté sa carrière à l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie avant de jouer un rôle clé à la Fondation Cheikh Zaid, où il a contribué au développement de projets pharmaceutiques. Sa vision stratégique en matière de gestion des médicaments et des dispositifs médicaux est essentielle à la réussite d’Akdital dans son secteur.
Aujourd’hui, en à peine 16 ans, Rochdi Talib a transformé son rêve d’une simple clinique en un groupe solide, le Groupe Akdital, avec plusieurs établissements à travers le Maroc et plus de 6200 collaborateurs. Un exemple de résilience et de persévérance, montrant que dans le secteur de la santé, comme dans d’autres secteurs d’activité, la vision, l’audace et la capacité à s’adapter aux évolutions du marché peuvent conduire au succès. Un succès fondé sur une gestion rigoureuse, un sens des affaires aiguisé, et une volonté de toujours aller de l’avant.