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Brahim Diaz est-il en train de perdre son temps au Real Madrid ?

Il n’existe pas un joueur au monde qui ne rêve pas de défendre les couleurs du Real Madrid. C’est le nec plus ultra de la planète Football. Est-ce autant suffisant pour que quelqu’un d’aussi talentueux que l’international marocain Brahim Diaz se contente de seconds rôles ?

Le Lion de l’Atlas ne cache pas sa fierté d’enfiler la tunique blanche. Et il est totalement sincère dans les sentiments qu’il porte pour les multiples champions d’Europe. C’est un rêve de gosse qui se réalise. Cependant, beaucoup pensent que sa situation dans l’équipe devient de plus en plus problématique.

L’Italien Carlo Ancelotti, connu pour son orthodoxie tactique et managériale, n’est pas le genre d’entraîneur à oser des rotations pour donner une chance à tout l’effectif. Il a les idées bien en place et les hommes de confiance qui vont avec. Ce qui condamne les jeunes talents à l’exile ou à la frustration sur le banc.

Partir ou rester

Depuis son retour, la saison passée, d’un prêt de trois ans à l’AC Milan, Diaz prouve tout le bien qu’on dit de lui, chaque instant que l’occasion se présente. C’est-à-dire lorsque les deux attaquants patentés de l’équipe, à savoir Vinicius Junior et Rordygo, manquent à l’appel. Les deux Brésiliens sont des intouchables de la formation d’Ancelotti.

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Partir ailleurs avec un statut assuré de titulaire ou rester batailler pour une place au soleil dans le meilleur club au monde ? C’est la question qui doit souvent tarauder l’international marocain, dont le comportement exemplaire sur et en dehors du terrain est apprécié par tous dans la capitale espagnole, que ce soit la direction, la presse ou les Aficionados.

Malgré son volontarisme, sa discipline et son dévouement, Brahim Diaz peine à trouver grâce aux yeux de son entraîneur, dont les déclarations flatteuses sur le Marocain dans les médias ne changent rien à la réalité. Le numéro 21 du Real n’est perçu que dans un rôle de Supersub (super-remplaçant), selon l’expression anglaise consacrée.

En fait, tout scrutateur des matches des Merengue peut facilement constater que la situation de Diaz ne fait que se dégrader cette saison. Avant, il lui était demandé de s’acquitter de tâches en adéquation avec ses qualités. Aujourd’hui, le joueur doit remplir des missions plus défensives pour combler le manque d’activité des « stars », qui rechignent à faire le sale boulot.

Juste un bon soldat

Il paraît muselé dans ce nouveau registre. Il est plus préoccupé par son replacement que par l’étalage de sa maestria. Il ne joue plus à l’instinct, comme il sait bien le faire. Son positionnement sur le terrain limite considérablement son apport offensif, puisqu’il évolue en ligne médiane où toute perte de balle expose toute la défense au danger.

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En bon soldat, Brahim Diaz privilégie l’intérêt général à son intérêt personnel. Il ne fait pas partie de cette catégorie de joueurs à aller se plaindre dans les médias sur sa situation ou à causer des remous au sein du groupe. Il voue un grand respect au fanion, en plus d’avoir la réputation d’être une personne conciliante.

Contrairement à la saison dernière, il réalise rarement des prouesses techniques et ne marque plus de buts spectaculaires. Il transpire la crispation dans son jeu, depuis un certain temps. Il est tellement focalisé sur le collectif qu’il ne cherche plus les coups de génie, dont il a le secret.

Les « quatre fantastiques »

De son côté, Carlo Ancelotti connait bien le potentiel du Marocain, puisque c’est lui qui a demandé son rapatriement de Milan. Néanmoins, l’Italien se trouve acculé à gérer les egos des « quatre fantastiques » : Vinicius Junior, Rodrygo, l’Anglais Jude Bellingham et le Français Kylian Mbappé.

Quoiqu’ils affichent une apparente cohésion, les quatre joueurs vivent très mal tout changement ou le fait de débuter sur le banc. Ancelotti en est conscient et fait en sorte de ne pas les contrarier. Pour ce faire, il leur garantir un statut de titulaires indiscutables, même en cas de méforme ou de mauvaise prestation.

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Dans le match de mardi soir (11 février) contre Manchester City en Ligue des Champions, Brahim Diaz n’est rentré qu’à la 84ème minute de jeu, alors que le Brésilien Rodrygo semblait cramé à l’heure de jeu. En dépit de cela, l’entraîneur l’a laissé sur le terrain le plus longtemps possible.

Pourtant, l’international marocain va égaliser pour le Real deux minutes seulement après sa descente sur le terrain. C’est lui qui a déclenché l’attaque en décalant Vinicius sur la droite. Et c’est encore lui qui est à la conclusion, après que le gardien a réussi à repousser la frappe du Brésilien.

Tant que les « quatre fantastiques » seront là, il sera quasi impossible à quiconque de les déloger, même en cas de départ d’Ancelotti. Dans les mois à venir, Brahim Diaz se doit de bien intégrer cette réalité avant de prendre toute décision sur son avenir.

 
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