Liberté économique : Le Maroc progresse, mais doit mieux faire

Le Maroc enregistre des progrès en matière de liberté économique, selon l’édition 2025 de l’Index of Economic Freedom publié par la Heritage Foundation. Classé parmi les pays « modérément libres », le royaume continue d’améliorer son environnement économique, mais reste confronté à des défis structurels qui freinent son ascension.
Avec un score légèrement supérieur à 60 sur 100, le Maroc se situe dans la moyenne mondiale. Cette performance résulte d’efforts constants en matière de réformes fiscales, d’investissement dans les infrastructures et de diversification économique. Toutefois, ces avancées ne suffisent pas à hisser le pays parmi les économies les plus compétitives de la région.
Dans le paysage économique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, le Maroc occupe une position intermédiaire. Il devance des pays comme l’Algérie et la Tunisie, où la rigidité des marchés entrave la croissance, mais reste à la traîne par rapport aux Émirats arabes unis ou au Bahreïn, qui offrent un cadre plus attractif pour les investisseurs.
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Sur le continent africain, le Maroc figure parmi les nations les plus performantes en termes de liberté économique, aux côtés du Botswana et de Maurice. Son ouverture aux échanges commerciaux et son dynamisme industriel en font un acteur clé. Néanmoins, certains obstacles comme la complexité administrative et le manque de transparence freinent son essor.
Les réformes engagées ces dernières années ont permis d’améliorer le climat des affaires. L’optimisation du cadre fiscal et le développement d’infrastructures stratégiques, à l’image du port Tanger Med, ont renforcé l’attractivité du pays. De plus, la diversification économique vers des secteurs porteurs comme les énergies renouvelables et l’industrie automobile contribue à sa résilience.
Malgré ces avancées, plusieurs freins subsistent. La bureaucratie, encore lourde, complique les démarches des entrepreneurs et des investisseurs. La corruption, bien que combattue, demeure un facteur de risque pour les affaires. Enfin, le marché du travail, jugé rigide, limite la flexibilité des entreprises et la création d’emplois.
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Pour renforcer sa position, le Maroc devra accélérer la simplification administrative, garantir une meilleure transparence économique et assouplir certaines réglementations. Une plus grande liberté d’investissement et un cadre juridique plus protecteur des droits de propriété seraient également des leviers de croissance.
Alors que le Maroc ambitionne de s’imposer comme un hub économique entre l’Europe et l’Afrique, la consolidation de sa liberté économique apparaît comme un enjeu central. Les réformes engagées doivent être poursuivies et intensifiées afin de favoriser un environnement plus propice à la croissance et à l’innovation.