Airbus a annoncé, lundi 28 avril, avoir finalisé un accord pour le rachat de plusieurs sites industriels du sous-traitant américain Spirit AeroSystems, dont son usine à Casablanca. L’opération devrait être finalisée au troisième trimestre 2025, sous réserve des approbations réglementaires et autres conditions usuelles.

Par cette acquisition ciblée, Airbus entend «assurer la stabilité de l’approvisionnement» pour ses avions commerciaux et renforcer le contrôle sur des «travaux clés» de ses programmes, selon un communiqué de l’avionneur.

Spirit AeroSystems, historiquement né d’une externalisation d’activités industrielles par Boeing en 2005, est devenu un fournisseur incontournable pour certains des programmes d’Airbus et de Boeing, rappelle le site spécialisé Usine Nouvelle.

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Toutefois, depuis plusieurs années, l’entreprise accumule les défaillances industrielles – instabilité du management, défauts de qualité répétés sur les fuselages, investissements insuffisants, et un manque de transfert de savoir-faire entre ses différents sites.

A la suite de cette opération, annoncée en juillet 2024, Airbus deviendra propriétaire de plusieurs sites de Spirit à travers le monde, dont celui de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), où sont fabriquées des sections de fuselage de l’A350, ainsi que de l’usine de Kinston (Caroline du Nord, États-Unis) spécialisée également dans ce programme.

Le groupe récupérera aussi la production de pylônes d’A220 à Wichita (Kansas), ainsi que des ailes et des tronçons de fuselage de l’A220 à Belfast (Irlande du Nord) et Casablanca (Maroc). Airbus intégrera en outre la production de pièces pour ailes d’A320 et d’A350 réalisée à Prestwick (Écosse). Spirit AeroSystems prévoit de céder à un tiers son site de Subang, en Malaisie.

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L’opération s’effectuera sans contrepartie financière de la part d’Airbus, si ce n’est un dollar symbolique. Spirit versera en revanche une compensation de 439 millions de dollars à l’avionneur européen, une somme révisée à la baisse par rapport aux 559 millions envisagés dans l’accord de juillet 2024.

Airbus a aussi accepté de fournir à Spirit AeroSystems des lignes de crédit sans intérêt d’un montant total de 200 millions de dollars pour soutenir la continuité des opérations liées à ses programmes jusqu’à la conclusion du rachat.