Finance

Amine Bakhti quitte Rothschild pour lancer une banque d’affaires au Maroc

Amine Bakhti, banquier d’affaires marocain ayant travaillé pour les plus grandes institutions financières internationales, prépare le lancement de sa propre structure.

C’est une transition audacieuse pour Amine Bakhti, actuellement vice-président au sein du département conseil en fusions-acquisitions (M&A) et financement de Rothschild & Co à Paris. Le banquier marocain, qui a géré un portefeuille d’importants clients institutionnels tels que Maroc Telecom, Air France-KLM, Thales ou encore Vinci, s’apprête à se mettre à son compte en lançant une nouvelle banque d’affaires.

Baptisée Bridges Capital, cette structure entend s’inscrire dans les grandes dynamiques d’investissements qui relient l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Si le siège sera à Paris, Elle comptera deux antennes: une à Rabat et une seconde à Abou Dhabi. L’objectif est de jouer un rôle clé dans le montage de projets structurants, en particulier dans les marchés émergents.

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Avant de rejoindre Rothschild & Co en 2021, Bakhti a travaillé chez Lazard, un autre géant du conseil financier, où il s’est illustré dans des dossiers de grande envergure. Son expertise s’est forgée au fil des ans sur des transactions complexes, notamment lors de l’OPA amicale de Safran sur Zodiac Aerospace, une des opérations marquantes de ces dernières années en France, dont le montant s’est élevé à 8 milliards d’euros.

Son passage par Goldman Sachs à Paris, en début de carrière, et son expérience dans le cabinet de l’ex-chef du gouvernement marocain Saâd Eddine Elotmani, où il a occupé un rôle technique au sein du pôle économique et financier, ont également enrichi son profil, déjà parfaitement rompu aux enjeux financiers internationaux comme locaux.

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L’écosystème marocain des banques d’affaires, bien que dominé par des institutions établies comme Attijariwafa Bank ou CFG Bank, est en quête d’innovation et de nouvelles approches. Bridges Capital, en se concentrant exclusivement sur le conseil financier, bénéficie de l’absence de contrainte réglementaire auprès de Bank Al-Maghrib, contrairement aux banques de financement traditionnelles.

 
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