Aquaculture

Aquaculture marine. Le norvégien Alta Mar investit 21 millions de dollars à Safi

Le groupe norvégien Alta Mar a lancé à Safi la construction d’une ferme aquacole dédiée à l’élevage de poissons à haute valeur commerciale, notamment le thon rouge de l’Atlantique. Doté d’un investissement de 21 millions de dollars (plus de 200 millions de DH), ce projet d’aquaculture marine devrait devenir opérationnel au cours du quatrième trimestre de 2025.

Le groupe Alta Mar African Holdings, dirigé par le Norvégien Jan-Helge Dahl, a entamé la construction d’une ferme aquacole à Safi. Ce projet, dont le coût total s’élève à 21 millions de dollars (plus de 200 millions de DH), est financé à 70 % par de la dette et à 30 % sur fonds propres.

L’unité aquacole d’Alta Mar, dont Zayed Bennani est le directeur de l’exploitation, repose sur une infrastructure ambitieuse comprenant une écloserie de 2,3 hectares pour la production d’alevins, des cages d’élevage en mer couvrant 75 hectares et une unité de transformation de 8 hectares conforme aux normes internationales d’exportation. Le projet devrait entrer en phase opérationnelle au quatrième trimestre 2025.

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Un secteur aquacole encore marginal au Maroc

Si les capacités de production d’Alta Mar n’ont pas encore été dévoilées, cet investissement s’inscrit dans un contexte où l’aquaculture reste marginale au Maroc. Selon la Banque mondiale, en 2022, la production aquacole nationale s’est limitée à 2 310 tonnes, soit moins de 0,1 % de la production halieutique totale du pays, qui dépasse 1,5 million de tonnes. Le secteur aquacole marocain se concentre principalement sur le bar, la dorade et la truite, tandis que la pisciculture en eau douce repose sur des systèmes de production extensifs.

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Un levier pour la préservation des ressources halieutiques

Le développement de l’aquaculture est un enjeu majeur pour le Maroc afin de réduire la pression sur les ressources halieutiques, menacées par la surpêche et les effets du changement climatique. L’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) ambitionne d’implanter 232 nouvelles fermes aquacoles d’ici fin 2025, visant une capacité de production de 115 900 tonnes.

Le Maroc, deuxième fournisseur africain de poissons après l’Égypte, cherche à diversifier ses sources de production pour répondre à la demande croissante. En 2023, le volume de poissons débarqués de la pêche côtière et artisanale a dépassé 210 000 tonnes, enregistrant une croissance de 9 % par rapport à l’année précédente.

De son côté, Alta Mar African Holdings ne compte pas s’arrêter au Maroc et envisage d’étendre ses investissements en aquaculture à d’autres pays africains, notamment en Tanzanie, en Angola et en Guinée-Bissau.

 
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