Bank Of Africa cède 40% du capital du leader marocain de l’ingénierie
Plus de trois décennies après y avoir fait son entrée au capital en tant que banque publique, Bank Of Africa se désengage du capital du leader marocain de l’ingénierie du bâtiment et du génie civil.
Le groupe bancaire contrôlé par O Group (la holding de tête du magnat de la finance Othman Benjelloun) a fini par céder ses 155.437 actions du CID (Conseil, Ingénierie et Développement) soit près de 40% du capital social.
Ce qui clôt un partenariat capitalistique que Bank Of Africa (ex-BMCE Bank) avait initié au cours des années quatre-vingt du siècle dernier (soit bien avant sa privatisation en 1995), afin d’accompagner d’autres établissements publics dans l’émergence d’un acteur maroco-marocain de référence dans l’ingénierie en génie civil à même d’accompagner les grands projets et chantiers étatiques.
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Ce qu’est devenu effectivement le CID dont les principaux actionnaires publics sont l’ANP (Agence Nationale des Ports) et le LPEE, avec plus de 400 collaborateurs (dont 200 ingénieurs) et un chiffre d’affaires consolidé supérieur à 300 millions de dirhams.
Un partenariat que Bank Of Africa a même consolidé après sa privatisation en montant dans le capital du CID (de 19% à 39% du capital) à l’occasion d’une augmentation de capital d’une centaine de millions de dirhams opérée en 2010 et dont elle était la principale souscriptrice. Il faut dire qu’à l’époque, le CID était sur la liste des privatisables et le management de Bank Of Africa entrevoyait à travers ce nouvel investissement dans le CID (de plusieurs dizaines de millions de dirhams), une opportunité d’une cession future de sa participation sur la place boursière.
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Mais quatorze ans plus tard, et alors que cette privatisation du CID devenait de plus en plus une véritable arlésienne, le numéro trois du secteur bancaire marocain qui a d’autres priorités stratégiques, dont le renforcement de son réseau subsaharien à travers BOA Group (sa filiale à plus de 70%) et l’amélioration de ses ratios de rentabilité des fonds propres et de productivité, a fini par céder à la tentation d’une plus-value immédiate (estimée selon nos sources à plus de 40 millions de dirhams).