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Biden promet une « transition pacifique », Trump prêt à parler à Poutine

Joe Biden s’est engagé jeudi à assurer un transfert de pouvoir « pacifique et ordonné » avec Donald Trump, son prédécesseur et bientôt successeur à la Maison Blanche, qui a dit qu’il « pensait » parler bientôt au président russe Vladimir Poutine.

Le républicain a procédé jeudi à sa première grande nomination: Susie Wiles, architecte de sa campagne, sera sa cheffe de cabinet, un poste ultrastratégique qui n’avait jamais été occupé par une femme, a-t-il souligné.

« J’espère que nous pourrons, peu importe pour qui nous votons, nous considérer comme des concitoyens et pas comme des adversaires », a dit Joe Biden lors de son premier discours depuis la victoire éclatante du républicain à l’élection présidentielle.

Le président américain, qui se rendra ce mois-ci au sommet du G20 au Brésil et à celui des pays de l’Apec (Asie-Pacifique) au Pérou, avec un détour par la forêt amazonienne, achève cinquante années de vie politique par une humiliation planétaire.

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Il risque de voir son bilan, en particulier diplomatique et environnemental, détricoté par son successeur.

« Je pense que nous allons nous parler » avec Vladimir Poutine, a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC, alors que Joe Biden, premier soutien de l’Ukraine face à l’invasion par la Russie, a rompu les ponts avec son homologue russe.

Le président russe s’est de son côté dit « prêt à reprendre le contact » avec Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier.

Joe Biden avait laissé sa place de candidat en juillet à sa vice-présidente Kamala Harris.

Le président sortant est accusé dans son camp d’avoir permis le retour fracassant de Donald Trump, cet ennemi juré qu’il a dépeint comme un danger pour la démocratie, en s’accrochant trop longtemps à une candidature sans espoir.

Sa porte-parole Karine Jean-Pierre, assaillie de questions sur d’éventuels regrets, a dit jeudi qu’elle laissait le sujet aux « experts », et assuré que Joe Biden était « fier » de son bilan.

Elle a jugé que Kamala Harris avait été victime d’une tendance « mondiale » qui a vu les dirigeants sortants congédiés par les électeurs une fois tournée la page de la pandémie de Covid-19.

Joe Biden a invité Donald Trump à la Maison Blanche à une date non précisée pour préparer l’arrivée de la prochaine administration, dans laquelle des figures controversées telles qu’Elon Musk ou Robert F. Kennedy Jr. pourraient jouer des rôles importants.

Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020 et qui avait boudé la cérémonie d’investiture de Biden, « attend avec impatience cette rencontre » à la Maison Blanche, selon son équipe.

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Le magnat de l’immobilier -cible durant la campagne de deux tentatives d’assassinat, inculpé et condamné au pénal et au civil- a 74 jours pour mettre en place son équipe de gouvernement.

Son premier mandat avait été une valse de ministres et de conseillers successivement tombés en disgrâce.

RFK Jr., neveu du président assassiné et ancien candidat indépendant rallié à Donald Trump, pourrait se voir confier des responsabilités en termes de santé publique.

Notoirement critique de la vaccination, il a assuré jeudi sur NBC qu’il « n’enlèverait les vaccins de personne » mais jugé que les Américains devaient pouvoir « décider individuellement ».

Une autre figure clé devrait être le milliardaire Elon Musk, qui a fait très activement campagne pour lui. Le président élu pourrait charger l’homme le plus riche du monde de réorganiser profondément l’administration fédérale.

Parti dans le chaos en janvier 2021, le tribun a réussi à 78 ans un incroyable retour en convainquant une majorité qu’il comprenait les préoccupations socio-économiques et sécuritaires du quotidien.

Donald Trump a promis aux Américains de rendre leur vie meilleure à coup de baisses d’impôts et de taxes douanières.

Pékin a averti qu’il n’y aurait « pas de gagnants dans une guerre commerciale » avec Washington.

Le républicain a aussi dit qu’il procéderait à des expulsions « massives » de migrants en situation irrégulière.

Jeudi, il a dit qu’il n’y avait « pas d’autre choix » que de mener ce projet à bien.

Il pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates, et possiblement sur la Chambre des représentants, où son parti est en bonne voie pour conserver la majorité.

Cela lui donnerait, en comptant la majorité conservatrice à la Cour suprême, quasiment les pleins pouvoirs.

Challenge (avec AFP)

 
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