Rétro 2024

Bilan économique: une année de consolidation et de diversification

En 2024, le Maroc a confirmé son rôle de locomotive économique en Afrique et renforcé sa position stratégique sur l’échiquier mondial. Grâce à des partenariats internationaux, des investissements ambitieux et des réformes structurelles, le royaume a franchi plusieurs étapes majeures, consolidant sa dynamique de développement.

La visite d’État du président Emmanuel Macron, au mois d’octobre, a marqué un tournant dans les relations économiques franco-marocaines. Plus de 10 milliards d’euros d’accords commerciaux ont été signés, consolidant le partenariat stratégique entre les deux pays.

Des accords tournés vers l’avenir

Parmi les projets phares, deux projets retiennent l’attention : celui de Veolia qui s’engage à construire la plus grande usine de dessalement d’eau de mer d’Afrique, près de Rabat, avec une capacité de 300 millions de mètres cubes par an. Ce projet, opérationnel en 2028, répondra aux besoins de 9 millions d’habitants.

Aussi, Engie a conclu un accord avec l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) pour des investissements massifs dans les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et le dessalement, représentant un potentiel de production de 6 GW d’ici 2032.

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Ces accords illustrent la volonté commune de promouvoir une transition énergétique durable et de positionner le Maroc comme un acteur clé dans les énergies vertes.

Expansion de l’industrie aéronautique : un avenir prometteur

Le secteur aéronautique marocain a poursuivi sa montée en puissance avec des objectifs ambitieux : doubler la production et renforcer la main-d’œuvre d’ici 2030. Lors du Marrakech Air Show, ont été mis en lumière : une intégration sectorielle dépassant 40%, avec plus de 20 000 emplois créés ; et des ambitions à long terme, notamment la fabrication complète d’avions au Maroc.

Grâce à des coûts compétitifs et une expertise croissante, le Maroc s’affirme comme une plateforme régionale incontournable pour l’industrie aéronautique.

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La Chine, un partenaire stratégique en expansion

Les relations commerciales avec la Chine ont connu un essor sans précédent, atteignant 8 milliards de dollars d’échanges en 2023. En 2024, plusieurs annonces majeures ont consolidé cette dynamique, notamment des investissements chinois estimés à 10 milliards d’euros dans la production de batteries électriques et leurs composants ; et la construction de la première usine marocaine de sulfate de cobalt à Guemassa, prévue pour 2025, répondant à la demande croissante en métaux critiques pour les véhicules électriques.

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Le Maroc, grâce à ses accords de libre-échange avec les États-Unis et l’Union européenne, devient une porte d’entrée privilégiée pour les produits chinois sur ces marchés stratégiques.

Une avancée dans le cannabis médical

Le Maroc a effectué en 2024 sa première exportation légale de cannabis médical vers la Suisse, marquant un tournant pour ce secteur en pleine expansion. Depuis la légalisation en 2021, des centaines d’opérateurs marocains se sont engagés dans cette filière, qui offre un potentiel de revenus considérable. Avec l’accès au marché européen, le Maroc pourrait rapidement devenir un leader régional du cannabis thérapeutique.

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Des réformes structurelles pour plus de résilience

Malgré les défis liés à la crise hydrique et aux répercussions de la pandémie de COVID-19, le Maroc a maintenu une trajectoire de croissance stable. Les réformes engagées en 2024 ont porté, notamment, sur la modernisation du marché du travail, visant à réduire le chômage et à promouvoir l’inclusion des jeunes ; et la gestion des ressources naturelles, avec un focus particulier sur l’eau et les énergies renouvelables, conformément aux recommandations de l’OCDE.

Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie à long terme pour assurer une croissance inclusive et durable.

L’avenir énergétique en point de mire

Le Maroc continue de se positionner comme un pionnier des énergies renouvelables en Afrique. Outre les partenariats avec la France et la Chine, le pays a annoncé une production d’énergie bas carbone atteignant 2 GW d’ici 2027, avec une montée en puissance à 6 GW d’ici 2032 ; et le développement de nouvelles infrastructures, notamment une boucle électrique de 600 kilomètres pour relier les sites industriels de l’OCP.

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Ces projets renforcent la souveraineté énergétique du royaume et son rôle dans la lutte contre le changement climatique.

Un hub industriel et logistique régional

Avec le port de Tanger Med, désormais classé parmi les meilleurs au monde, et des performances record dans l’industrie automobile, le Maroc confirme son statut de hub industriel et logistique en Afrique.

Le royaume est, en effet, devenu le premier producteur de voitures en Afrique, avec une spécialisation croissante dans les véhicules électriques. Cela alors que de nouveaux investissements sont attendus pour diversifier davantage les exportations et répondre aux exigences des marchés internationaux.

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Ces avancées économiques en 2024, malgré des défis qui subsistent, notamment en matière de gestion des ressources hydriques, d’équité sociale et d’accès aux marchés mondiaux, témoignent d’une stratégie cohérente du Maroc qui combine partenariats internationaux, innovation et réformes structurelles.

 
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