Un mois à peine après avoir acquis 89% de Banque de Développement des Systèmes Informatiques (BDSI) auprès de BNP Paribas IRB Participations, la Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie (BMCI) absorbe totalement son éphémère filiale à 100%.

Cette entité créée au Maroc en 2004 par le groupe français BNP Paribas pour assurer la gestion et l’évolution du système d’information de ses filiales en Afrique et Outre-Mer (dont la BMCI qui en était également actionnaire minoritaire à 11%), vient d’être totalement liquidée dans le cadre d’une fusion-acquisition avec BMCI. Annoncée le 19 mars 2025 par le Conseil de surveillance de la BMCI qui en avait autorisé les deux étapes (montée à 100% suivie de l’absorption), cette opération stratégique vise pour l’absorbant à reprendre le contrôle de ses infrastructures technologiques, à rationaliser ses processus internes et à renforcer sa capacité d’innovation dans un secteur en pleine transformation numérique.

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Dans le sillage de la reprise intégrale du total des actifs nets des passifs de BDSI et qui s’élève à près de 20 millions de dirhams, la BMCI réintégrera également les quelques centaines ex-salariés de cette filiale. Selon le top management de la banque marocaine affiliée à BNP Paribas, cette consolidation devrait « favoriser une meilleure coordination des projets numériques et une accélération de l’innovation ». Cela sera possiblement synonyme d’un surcoût pour l’absorbant au vu du différentiel des avantages sociaux existant entre les salariés d’une banque (qui bénéficient des acquis de la convention collective du GPBM) et ceux d’une société anonyme « ordinaire » fut-elle filiale de banque. Mais cela est une autre histoire.

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Rappelons qu’en 2023, BDSI avait réalisé des produits d’exploitation supérieurs à 350 millions de dirhams pour un résultat net de près de 40 millions de dirhams.