Aviation

Boeing essuie de lourdes pertes en 2024

Le constructeur aéronautique américain Boeing, qui avait lancé jeudi un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre, a annoncé mardi une lourde perte sur l’ensemble de l’année 2024 qui a été marquée par des problèmes de qualité de sa production et par un conflit social.

La perte nette annuelle a atteint 11,82 milliards de dollars, contre -2,22 milliards un an plus tôt. Le chiffre d’affaires annuel ressort à 66,52 milliards de dollars, soit 14% de moins que l’année précédente.

L’avionneur perçoit, en général, près de 60% du prix de ses avions à la livraison. Or il connaît depuis 2023 de nombreux problèmes de qualité, qui ont culminé avec un incident en vol en janvier 2024 sur un 737 MAX 9 livré en octobre.

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Il a dû établir, contraint par le régulateur de l’aviation civile (FAA), un plan pour remédier à la situation qui a fortement ralenti ses cadences de production. A cela s’est ajoutée une grève de plus de cinquante jours à l’automne qui a paralysé deux usines cruciales (737, 767, 777/777X et plusieurs programmes militaires).

L’avionneur a dévoilé mi-janvier des livraisons annuelles en fort recul, tombant au plus bas depuis 2021 avec seulement 348 avions commerciaux remis à leurs propriétaires en 2024.

« Bien que l’année ait été difficile, nous constatons des signes encourageants de progrès tandis que nous œuvrons à changer notre groupe », a déclaré Kelly Ortberg, patron de Boeing depuis l’été, dans un message adressé aux employés.

Concernant l’activité, M. Ortberg a indiqué aux employés que la cadence de production du 787 Dreamliner avait atteint en fin d’année l’objectif des cinq par mois et que les tests de certification de son nouveau gros porteur, le 777-9 avaient repris début 2025.

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Ces tests avaient été suspendus en août après la découverte d’une pièce défaillante. M. Ortberg a précisé avoir une « bonne maitrise sur la façon de résoudre » ce problème. Les livraisons de ce biréacteur, qui devaient commencer initialement en 2020, sont désormais attendues pour 2026.

Concernant sa branche Défense et Espace, en difficulté du fait de contrats à prix fixes, le patron du groupe a précisé qu’un accord avait notamment été trouvé avec l’armée de l’air américaine sur l’un des programmes.

Challenge (Avec AFP)

 
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