Bruno Vanel: «Nos ambitions pour le Maroc sont très fortes»
Bruno Vanel, Vice-président de la marque Renault, des produits, des revenus et de l’expansion des marchés internationaux revient dans cette interview sur les ambitions de Renault en matière de véhicules électriques, avec le lancement de la Renault 4 E-Tech. Il évoque également la stratégie de la marque visant à démocratiser l’électrique, tout en abordant les défis sur les marchés émergents.
Challenge : La Renault 4 E-Tech marque le retour d’un modèle iconique. En quoi incarne-t-il l’esprit de la marque tout en répondant aux exigences de la mobilité électrique ?
Bruno Vanel : La Renault 4 E-Tech enrichit notre gamme électrique avec la Renault 5, Mégane et Scénic E-Tech. Elle modernise l’esprit de l’iconique Renault 4, avec un empattement allongé et une garde au toit rehaussée, offrant plus de confort et d’espace. Son coffre spacieux et son seuil de chargement bas la rendent très pratique au quotidien. Sa modularité, avec des sièges rabattables, permet de répondre aux besoins variés des utilisateurs. La Renault 4 E-Tech s’inscrit comme un véhicule électrique moderne, populaire et adapté à notre époque.
Challenge : Quels sont les principaux défis pour rendre votre gamme électrique accessible à tous, et comment les surmontez-vous ?
B.V. : Nous avons choisi dès le départ de concevoir nos véhicules sur des plateformes 100 % électriques, ce qui n’est pas le cas de tous les constructeurs. Cela permet d’avoir un plancher plat, améliorant ainsi le confort et l’espace intérieur, tout en adoptant un design spécifique, comme sur les Renault 4 et 5, avec des porte-à-faux plus courts. Grâce à cette flexibilité, nous exploitons pleinement le potentiel des véhicules électriques. Avec des modèles comme la Renault 5, la Renault 4, et la future Twingo, nous visons à démocratiser l’électrique et à encourager nos clients à franchir le pas.
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Challenge : Comment voyez-vous le développement de cette gamme de véhicules électriques sur les marchés émergents ?
B.V. : La transition vers l’électrique est plus lente dans certains marchés en dehors de l’Europe, mais nous investissons dans des solutions adaptées. Nous développons aussi l’installation de bornes de recharge sur ces marchés. Même si cette transition est plus lente, notre responsabilité est d’anticiper cette évolution. Dans les grandes villes, l’infrastructure de recharge va se développer, car la demande pour des voitures électriques est déjà là. Que ce soit au Maroc, en Afrique, en Amérique latine ou dans certaines régions d’Asie, beaucoup de clients urbains s’intéressent aux véhicules électriques, et nous sommes prêts à répondre à leurs attentes.
Challenge : Renault a récemment enregistré une hausse des ventes. Quelle est votre stratégie pour maintenir cette dynamique ?
B.V. : Notre stratégie repose sur la valorisation des produits plutôt que sur les volumes. Nous mettons en avant la qualité et la valeur ajoutée pour nos clients. Grâce à de nombreux nouveaux modèles, nous avons enregistré une croissance à deux chiffres de notre chiffre d’affaires au premier semestre, alors que certains concurrents ont connu des difficultés. Avec des lancements comme le Scénic, le Symbioz, le nouveau Captur, le Rafale et la R5, notre marque bénéficie d’un renouveau. Nous intégrons le meilleur de l’électrique et de l’hybride, et sur certains marchés comme le Maroc, nous offrons des solutions hybrides pour accompagner la transition vers l’électrique, ce qui soutient nos ventes.
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Challenge :Renault a une forte présence industrielle au Maroc. Comment voyez-vous l’avenir de ce partenariat ?
B.V. : Nos ambitions pour le Maroc sont très fortes. Renault y réalise de bonnes performances avec des modèles comme la Clio, l’Express, l’Arkana et l’Austral hybrides, qui rencontrent un franc succès. Nous avons récemment renforcé notre gamme avec la Mégane E-Tech, et bientôt avec la Renault 5 E-Tech, illustrant notre volonté de démocratiser l’électrique. Dans quelques jours, nous lancerons le Renault Kardian, un modèle «Made in Morocco», symbole de notre engagement envers le développement industriel local et de notre ambition de faire du Maroc un hub stratégique pour l’exportation. Cette dynamique au Maroc prouve que ce marché est un pilier de notre développement, en termes de ventes et de production locale.