Casablanca. Quand Oulad Ziane est fermé pour travaux, la moitié de la ville se met en bouchons
Jeudi 16 novembre. 17h10. Casablanca a vécu un véritable cauchemar routier. Même les conducteurs les plus aguerris ont dû se frayer un chemin dans ce flot chaotique de véhicules, incluant des poids lourds et des bus. Il a fallu trois interminables heures pour parcourir les 13 km entre Maarif et Sidi Moumen, une distance qui se fait normalement en 20 à 30 minutes, voire 15 minutes un dimanche matin.
La situation était aggravée par un gigantesque embouteillage qui ne se limitait pas à une section spécifique de la route et ne se dissipait qu’une fois le problème, tel qu’un accident, résolu. Ce n’était pas un simple encombrement de quelques kilomètres, mais une congestion s’étendant sur une vaste zone autour des routes Oulad Ziane, Ibnou Tachfine, Mohammed VI, Colonel El Allam, La Grande Ceinture, Abou Adra El Marrakchi, Fouarate, Echouhada, Oqba Inou Nafia, couvrant plusieurs milliers d’hectares. Entre 17h10 et 20h, le calvaire pour couvrir les 13 km entre les boulevards Bir Anzarane (Maarif) et Oqba Ibnou Nafii (Sidi Moumen) était un cauchemar vécu dans l’un des pires embouteillages de l’histoire de la métropole.
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L’emprunt de la route Oulad Ziane semblait être une option viable vers 17h25, mais des barricades ont surpris les conducteurs près de la Gare routière. Le cauchemar a commencé à Ain Borja, où des barrages inattendus ont forcé les conducteurs à faire des détours à travers Derb El Kabir pour rejoindre Oulad Ziane, également bloquée. C’est là qu’il est apparu que l’immense route, utilisée quotidiennement par des millions de véhicules, était fermée pour des travaux, une information qui aurait dû être communiquée aux usagers bien avant qu’ils n’entreprennent ce trajet.
Les rues Emile Brunet et El Hassan El Alaoui étaient les seules options disponibles pour atteindre Ibn Tachfine, mais la cadence était lente, les roues à peine en mouvement. L’embouteillage semblait interminable, avec des initiatives individuelles risquées des conducteurs cherchant à contourner la situation. Les tensions montaient, les klaxons retentissaient abusivement, et des chauffeurs de bus devenaient hystériques, créant un environnement chaotique. La conduite est devenue encore plus approximative, avec des raccourcis qui n’étaient que des détours vers d’autres rues congestionnées.
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La situation atteignait son point culminant entre le rond-point Jonquière et la Grande Ceinture, avec des centaines de véhicules avançant à un rythme extrêmement lent, rendant tout déplacement difficile. Le calvaire s’est prolongé sans la présence d’un agent de circulation jusqu’à la fin du trajet, une frustration évidente pour les usagers pris au piège de cette situation infernale.