CFG Bank triple sa valorisation depuis son agrément de banque universelle en 2012
Onze ans après avoir obtenu l’agrément d’exercice de l’activité de banque commerciale à réseau et collectant les dépôts, le premier à avoir été délivré par Bank Al Maghrib en près de trente ans au Maroc, CFG Bank s’apprête à consacrer sa transformation de banque d’affaires à banque universelle par une énième levée de fonds…..et cette fois-ci auprès de la Bourse de Casablanca.
Au total, ce ne sont pas moins de 1,8 milliard de dirhams (dont les deux tiers déjà levés entre 2016 et 2021) que les deux fondateurs, Adil Douiri et Amyn Alami accompagnés d’une vingtaine de dirigeants actionnaires, se seront évertués à lever, depuis le changement de cap en 2012, en touchant aussi bien des personnes physiques fortunées comme Zouhair Bennani (patron du groupe Best Financière, maison mère de Label’Vie), des family offices comme Majdaline Holding (maison mère de Sorexi, le roi du bitume au Maroc), des institutionnels comme CIMR, AXA Assurances Maroc et RCAR ou encore des fonds d’investissement comme Afric Invest ou Amethis.
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Au vu du prix cible de l’IPO prévu ce jeudi 30 Novembre, la valorisation du petit poucet du secteur bancaire aura triplé par rapport à son niveau de 2016, année de la première augmentation de capital institutionnelle. C’est dire tout le travail de création de valeur accompli par l’équipe dirigeante dans un secteur des plus concurrentiels et capitalistiques….et ce, malgré un retard de deux ans de retour à l’équilibre par rapport au calendrier initial et les conséquences de la crise du Covid-19.
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Un tel parcours vient contredire les oiseaux de mauvais augure qui ne donnaient pas cher de la peau d’une banque à petit réseau (moins d’une vingtaine d’agences) et aux fonds limités au milieu des autres mastodontes. Un signe peut être pour la trajectoire boursière du futur nouvel admis à la cote….ou une exigence pour les femmes et les hommes de l’ex-Dar Tawfir pour faire en sorte que le titre CFG Bank ne soit pas affublé du même cliché que son sous-jacent (en partie à tort d’ailleurs !), «une banque trop chère» !