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Conférence de l’ONU sur les Océans : l’avenir de «l’Afrique bleue» se dessine à Tanger

Le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a tenu, mercredi 9 octobre à Tanger, la Consultation africaine en préparation à la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC-3), dans le cadre de la Semaine africaine dédiée (7-10 octobre).

Cette Consultation, qui est en droit fil de la Vision Royale pour l’Atlantique, a réuni plus de trente pays du continent, dont 16 ministres. La rencontre, organisée avec le soutien des Nations Unies, vise à aligner les priorités des États africains membres de l’ONU avec l’agenda international, à créer une dynamique propre au continent et à renforcer la gouvernance inclusive des espaces marins.

L’organisation de cet événement a également bénéficié d’un soutien substantiel de la part de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, le Centre international Hassan II de formation à l’environnement et de l’Académie du Royaume du Maroc, dans l’esprit de l’engagement du Royaume en faveur d’une gouvernance océanique durable et inclusive à l’échelle du continent.

Contexte mondial marqué par l’état d’urgence

Présidant les travaux de cette Consultation, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a posé le contexte mondial dans lequel s’inscrivent les travaux de cette rencontre, sur fond d’enjeux cruciaux pour la sauvegarde des océans.

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La Conférence des Nations Unies sur les Océans de 2022 à Lisbonne avait clairement établi l’état d’urgence des espaces maritimes, avec plusieurs défis identifiés, dont les effets dévastateurs du changement climatique, la surpêche, la pollution marine galopante et l’acidification des océans, qui s’imposent avec une acuité particulière, a rappelé le ministre, dont les propos ont été rapportés par l’agence MAP.

«Un consensus clair s’est dégagé: seule une mobilisation accrue des financements, des technologies marines et un renforcement substantiel des capacités permettront d’inverser ces tendances lourdes et alarmantes», a souligné le ministre, faisant remarquer que les débats ont relevé la nécessité de considérer les Objectifs de développement durable (ODD) dans leur globalité, et plus particulièrement l’ODD 14 «Vie aquatique», comme véritable pierre angulaire des efforts futurs.

Adaptation aux réalités spécifiques

L’Afrique, continent particulièrement vulnérable aux impacts du changement climatique, se doit de saisir pleinement cette opportunité pour s’approprier les recommandations de Lisbonne et les adapter à ses réalités spécifiques, a soutenu M. Sadiki.

Pour ce faire, il faudrait non seulement adopter des mesures concrètes pour la préservation des ressources marines, mais aussi œuvrer pour la mise en place de mécanismes de financement et de coopération taillés sur mesure pour répondre à nos besoins propres.

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«La consultation africaine d’aujourd’hui est une occasion unique pour faire front commun et préparer une participation forte et ambitieuse à la Conférence de Nice, pour que l’Afrique parle d’une seule voix», a assuré le ministre.

Pour sa part, Peter Thomson, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’océan, a souligné l’importance pour l’Afrique de renforcer son engagement en matière de questions urgentes liées aux océans, en vue de se présenter à l’UNOC-3 avec une position et un message soigneusement préparés, qui représentent les intérêts de chacun des pays, ainsi que ceux du continent dans son ensemble.

Position consolidée et unifiée

Le responsable onusien a incité les délégations participantes à coordonner pleinement lors de cette consultation, en vue de préparer un message commun de «l’Afrique bleue» à présenter au monde, en plus de renforcer l’action du continent dans le développement d’une économie bleue durable.

De son côté, le Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a estimé que les Etats africains, en adoptant une position consolidée et unifiée, ont la capacité de se positionner en tant que leader susceptible d’influencer les décisions concernant les ressources marines, la préservation de l’environnement marin et le partage équitable des bénéfices.

«L’Afrique mérite une attention toute particulière, tant dans les préparatifs que dans le contenu de l’outcome de la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans», a-t-il insisté, affirmant que les Etats africains possèdent tous les leviers pour être un acteur clé pour la réussite de ce processus onusien.

 
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