Conflit du Sahara : 10 revers diplomatiques isolent l’Algérie et sonnent le glas de son protégé
Face au rouleau compresseur de la dynamique diplomatique du Maroc fondée sur des arguments solides, les actions et les soutiens envers le Polisario diminuent de manière significative. A travers une série d’événements politiques marquants, on assiste à un basculement progressif en faveur du Maroc sur la scène internationale.
La montée en puissance de la diplomatie marocaine qui a renforcé la position du Royaume, notamment par la promotion de son plan d’autonomie pour la région saharienne, est à inscrire au crédit d’une bonne dynamique magistralement orchestrée par SM le Roi Mohammed VI et incarnée dans les actions constantes et cohérentes du département des Affaires étrangères.
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Dans la même ligne, le représentant permanent du Royaume aux Nations-unies, Omar Hilal accomplit un travail exceptionnel défendant bien le droit du Maroc sur ses provinces du Sud et en mettant les diplomates adverses face à leurs arguments ridicules et dénués de sens. Ainsi, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie dans sa cause illégitime, traverse une période de revers diplomatiques qui redéfinissent les équilibres géopolitiques autour de cette question.
Les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara
L’un des développements les plus marquants pour le Maroc a été la reconnaissance officielle de sa souveraineté sur le Sahara occidental par les États-Unis en 2020, sous l’administration Trump. Cet acte diplomatique fort a constitué un revers majeur pour le Polisario, qui perdait un soutien crucial dans un contexte international déjà peu favorable. En parallèle, le Maroc a vu l’ouverture de consulats étrangers dans ses provinces du Sud, notamment à Dakhla et Laâyoune, avec des pays africains, arabes et latino-américains renforçant leur engagement en faveur de la marocanité du Sahara. Ces évolutions ont significativement isolé le Polisario et l’Algérie, son principal soutien.
Repositionnement stratégique de l’Espagne
En 2022, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a apporté un soutien explicite au plan d’autonomie marocain, marquant un virage dans les relations entre l’Espagne et le Maroc. Cette décision a provoqué la colère du Polisario et de l’Algérie.
Dissolution du groupe parlementaire pro-Polisario au Parlement européen
Un autre revers important pour le Polisario a eu lieu au Parlement européen, où le Groupe Parlementaire Commun – Sahara Occidental a été dissous en décembre 2024. Ce groupe, qui militait depuis des années en faveur de la cause séparatiste, représentait une plateforme de lobbying pro-Polisario au sein de l’UE. La dissolution de ce groupe, malgré les pressions de l’Algérie et de ses alliés européens, est vue comme une victoire diplomatique majeure pour le Maroc. Cela reflète une dynamique croissante de soutien à la position marocaine, notamment dans les institutions européennes.
Déclaration d’Emmanuel Macron au Parlement marocain
En novembre 2024, le président français Emmanuel Macron a prononcé un discours historique au Parlement marocain, réitérant le soutien de la France au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara. Cette prise de position a consolidé les relations entre Rabat et Paris, tout en affaiblissant davantage la position du Polisario sur la scène internationale.
Effondrement du lobbying international
Affaires de corruption au Parlement européen (2022-2023) : Les scandales impliquant des lobbyistes algériens et pro-Polisario ont mis en lumière des pratiques douteuses qui ont affaibli leur crédibilité auprès des institutions européennes. Dans ce contexte global de changements politiques mondiaux, de moins en moins de pays soutiennent la vision séparatiste du Polisario, avec un basculement des alliances diplomatiques
Reconnaissance croissante du Plan d’autonomie marocain
Le plan d’autonomie marocain pour le Sahara, présenté comme une solution réaliste et durable au conflit, a reçu un soutien international croissant. En 2024, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à ce plan lors de son discours au Parlement marocain. Cette position a renforcé les relations bilatérales entre la France et le Maroc, tout en isolant davantage le Polisario. De même, l’Espagne, autre acteur clé de la région, a opéré un virage diplomatique en 2022 en soutenant explicitement ce plan d’autonomie, ce qui a constitué un coup dur pour le Polisario, qui perdait un soutien historique.
Le retour du Maroc à l’UA
Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA) en 2017 a marqué un tournant dans la diplomatie saharienne. Après 33 ans d’absence, le Royaume a réussi à infléchir la position de nombreux pays africains, qui ont réduit ou retiré leur reconnaissance de la « RASD » (République arabe sahraouie démocratique). Cette marginalisation du Polisario au sein de l’UA a renforcé la position du Maroc, qui a mis en avant une solution politique basée sur l’autonomie des provinces du Sahara sous souveraineté marocaine.
Les Echecs juridiques et stratégiques du Polisario
Sur le plan juridique, le Polisario a subi plusieurs échecs. En 2019, la Cour européenne de justice a validé l’inclusion des produits issus des provinces sahariennes dans les accords commerciaux entre le Maroc et l’Union européenne, une décision qui a mis à mal les arguments du Polisario sur la question de la légalité des échanges commerciaux avec les provinces du Sahara.
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De même, les résolutions successives du Conseil de sécurité de l’ONU, particulièrement celles de 2021 et 2022, ont renforcé la légitimité de l’initiative marocaine d’autonomie comme base de la solution politique.
Affaiblissement diplomatique de l’Algérie et isolement croissant
L’Algérie, principal soutien du Polisario, traverse une période de crise interne marquée par le mouvement de protestation du Hirak et des difficultés économiques importantes. Cette situation a limité sa capacité à exercer une pression efficace sur le Maroc et à maintenir son rôle de leader régional. Le soutien diplomatique de l’Algérie à la cause séparatiste devient de plus en plus isolé sur la scène internationale, tandis que le Maroc renforce ses alliances stratégiques avec de grandes puissances mondiales, notamment les États-Unis, la France et l’Espagne.
Echec du lobbying Pro-Polisario et scandales européens
Les scandales de corruption au sein du Parlement européen, impliquant des lobbyistes algériens et pro-Polisario entre 2022 et 2023, ont entaché la crédibilité de ces acteurs auprès des institutions européennes. Ces affaires ont révélé des pratiques douteuses et ont mis en lumière les limites du lobbying pro-séparatiste, aggravant ainsi la position du Polisario, notamment dans l’UE.
Le conflit qui a duré plus de 50 ans évolue aujourd’hui nettement en faveur du Maroc.
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Tous ces événements témoignent d’un déplacement significatif des équilibres politiques en faveur du Maroc et de son plan d’autonomie pour le Sahara. Le Polisario, soutenu historiquement par l’Algérie, se trouve de plus en plus marginalisé sur le plan international. La diplomatie proactive du Maroc, ses succès, et les échecs répétés du Polisario dans les institutions internationales indiquent que la question du Sahara pourrait bien se résoudre dans un avenir proche par le biais de la reconnaissance de la souveraineté marocaine et la mise en œuvre du plan d’autonomie, un compromis largement soutenu par la communauté internationale.