Infrastructures portuaires

Construction du troisième accès au port d’Agadir. Les entreprises marocaines Seprob et Aleq retenues par l’ANP pour mener le projet

Le port d’Agadir, quatrième port du Royaume, actuellement desservi par deux entrées, sera bientôt équipé d’un troisième accès. Dans le cadre d’un appel d’offres, l’Agence Nationale des Ports (ANP) a choisi les entreprises marocaines Seprob et Alam Equipement (Aleq) pour mener ce projet. D’un montant de 206,3 millions de DH, le chantier devrait être achevé d’ici mai 2026.

Dans le but de résoudre les problèmes d’encombrement aux points d’accès actuels du port d’Agadir et de réduire le temps de passage des camions, l’Agence nationale des ports (ANP) prévoit la construction d’un troisième accès au port de commerce d’Agadir. Ce projet comprendra tous les services annexes nécessaires (pesage, scanner, divers contrôles) ainsi que des aménagements extérieurs.

Lire aussi | Kenzi Hôtels Group. Abdellatif Kabbaj, l’architecte d’un empire hôtelier marocain

Impact sur le trafic et amélioration de la circulation

Ce nouvel accès entraînera un accroissement significatif du trafic, notamment de poids lourds, en raison de la création de la voie de contournement Nord-Est du Grand Agadir, qui reliera l’aéroport Al Massira au port d’Agadir. Cette infrastructure provoquera des modifications importantes dans les flux de circulation à l’intérieur du port. L’objectif est d’améliorer les conditions de circulation, fluidifier le trafic et ainsi réduire les retards et les délais liés à la congestion des poids lourds.

Lire aussi | Angola. Le Marocain Somagec signe un MoU de 1,3 milliard de dollars pour la construction de lignes de transport à haute tension

Les entreprises en charge du chantier

Pour mener à bien ces travaux, l’ANP, dirigée depuis juin 2024 par Mustapha Farès, a choisi les entreprises Seprob et Alam Équipement (Aleq). Le montant total du projet s’élève à 206,3 millions de dirhams et sa livraison est prévue pour mai 2026.

Fondée en 1999 par Mohamed Gueri, la société Aleq, basée à Rabat, est spécialisée dans les travaux routiers, la voirie et les réseaux divers. En 2017, l’entreprise a diversifié ses activités pour inclure les travaux routiers tout en se développant dans le domaine des aménagements urbains. Ces secteurs sont principalement soutenus par des clients publics tels que les communes et les collectivités territoriales. Récemment, Aleq a remporté des contrats pour des travaux de réaménagement de la zone touristique d’Agadir, tels que des parkings et des voiries, pour le compte de la société de développement local Agadir Souss-Massa Aménagement. Aujourd’hui, cette PME en pleine croissance revendique un chiffre d’affaires supérieur à 350 millions de dirhams et se confronte à des acteurs plus puissants du secteur, tels que GTR, Générale Routière (affiliés respectivement aux groupes Bouygues et NGE Group), et VIAS (filiale du groupe marocain STAM).

Quant à Seprob, fondée il y a plus de 50 ans, elle fait partie des plus anciennes entreprises de BTP au Maroc. Membre du groupe Omar Laraqui, acteur majeur dans la construction et l’industrie, notamment dans le secteur du ciment, Seprob, présidée par Younès Laraqui, a réalisé plusieurs projets pour l’ANP sur le port d’Agadir, y compris des travaux de confortement de la digue principale. Actuellement, l’entreprise est en charge de projets tels que les travaux de génie civil de trois radiers pour des sphères de stockage de gaz à Agadir, ainsi que de la reprise et de la distribution d’eau de mer pour le complexe chimique OCP-Jorf Lasfar, ainsi que des travaux de génie civil pour la station de dessalement d’Agadir.

Lire aussi | Acquisition : Comaner intègre Biomag à son portefeuille

Financement du projet : un prêt de la BERD

Le financement de ce projet de troisième accès au port d’Agadir est assuré par un prêt de 40 millions d’euros accordé par la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) dans le cadre du programme « Résilience au changement climatique ».

Ce prêt, le premier proposé à une entité publique marocaine sans garantie de l’État, se compose de deux tranches : un crédit de 15 millions d’euros engagés et un capital de 25 millions d’euros à engager.  Il est complété par une subvention de 5,7 millions de dollars à des fins d’investissement provenant du Fonds pour l’environnement mondial (GEF).

 
Article précédent

Kenzi Hôtels Group. Abdellatif Kabbaj, l'architecte d'un empire hôtelier marocain

Article suivant

Ceci est l'article le plus récent.