Cosmétique équine : Kavallo retourne aux sources pour le bien-être des chevaux
A cheval entre la tradition et la modernité, Kavallo, première marque marocaine de cosmétique équine, élabore des formules clean et épurées autour d’ingrédients naturels et éprouvés. Une tâche rendue par l’absence de législation sur les produits de soins pour animaux, que ce soit au Maroc ou ailleurs.
Dans un contexte où le bien-être animal devient une préoccupation croissante, Kavallo mise sur des formules naturelles et écoresponsables. «Les chevaux, tout comme leurs propriétaires, méritent des produits exempts d’agents chimiques agressifs. Chaque soin de la gamme est développé en partenariat avec des vétérinaires pour garantir sécurité et efficacité», déclare Badya Khalid, fondatrice de la marque.
Animée par la volonté de créer des formulations sans substances controversées, la fondatrice s’inspire des rituels de beauté ancestraux marocains pour proposer des cosmétiques à la composition vérifiée, testée et approuvée. «Le Maroc est une source inépuisable de trésors naturels parfaitement appropriée pour la cosmétique équine. Son terroir est à l’origine de nombreux actifs entrant dans les formules cosmétiques», précise-t-elle.
La gamme tire ainsi parti de six ingrédients emblématiques du Maroc, à savoir : le savon noir beldi, l’huile d’argan, l’huile de cade, le ghassoul, le savon de Fez et la rose de M’gouna. Des ingrédients d’exception reconnus pour leurs vertus nettoyantes, apaisantes, astringentes, antiseptiques ou encore répulsives.
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«C’est en toute évidence que nous combinons ces produits du terroir, issus du savoir-faire de nos partenaires locaux, aux huiles essentielles, aux eaux florales et aux plantes aromatiques et médicinales. Ces ingrédients sont utilisés avec succès pour notre répulsif best-seller OUSTE». Les résultats parlent d’eux-mêmes: des chevaux apaisés, des pelages plus brillants, des sabots entretenus et une peau saine.
Chassé-croisé administratif
Simple et évident à énoncer, mais l’évolution du projet était de longue haleine. Et pour cause, l’entrepreneure s’est heurtée à la réalité contraignante des lourds processus administratifs, ce qui, souvent, vient saper la volonté d’entreprendre, à commencer par l’accès au financement. «Les dispositifs de financement et d’accompagnement étaient compliqués à appréhender. J’ai fini par mobiliser mes fonds propres, avec un coup de pouce des proches et love money», déclare la fondatrice.
Et d’ajouter : «La patience était aussi de mise pour adresser un souci de taille. Tout ce qui est relatif aux soins de propreté d’hygiène animale est du ressort de l’ONSSA, mais cela relève plus de la réglementation des détergents, alors que c’est auprès de la DMP, affiliée au ministère de la Santé, qu’il faut déclarer et enregistrer les produits cosmétiques… humains.
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Ce chassé-croisé a quelque peu ralenti l’évolution du projet», clarifie Badya Khalid, qui explique qu’au Maroc, comme aux États-Unis et en Europe, il n’y a pas de législation concernant les produits de soins pour animaux. Il n’y a aucune contrainte pour mentionner la composition complète du produit, contrairement à la cosmétique humaine où il est obligatoire de mentionner le code INCI.
«J’ai choisi de suivre la procédure d’octroi d’une attestation de mise sur le marché auprès de la Direction du Médicament et de la Pharmacie, en totale adéquation avec le cahier des charges pour la cosmétique humaine, parce que les risques d’allergie ou autres sont également un défi pour les chevaux. Et parce qu’ils le valent bien !», conclut la brave entrepreneure.