Le SG de la CAF poursuivi pour de présumées malversations en Suisse
Le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF) fait l’objet d’une enquête de la justice suisse pour des faits présumés de malversations financières mais a affirmé jeudi que les transferts de fonds concernés étaient « légitimes ».
L’enquête visant Veron Mosengo-Omba, qui a la double nationalité congolaise et suisse, a été ouverte dans le canton de Fribourg (ouest).
Dans un communiqué publié sur le réseau social X, le secrétaire général de l’organisation basée au Caire assure que les virements bancaires visés par l’enquête sont « légitimes et traçables », qu’ils « ont été effectués en toute transparence » et qu’ils correspondent à des « salaires et bonus » qu’il a reçu de la Confédération africaine depuis qu’il occupe le poste de secrétaire général.
Le nom de Mosengo-Omba, présenté par les médias helvétiques comme un proche de Gianni Infantino, le président de la Fifa, a été divulgué mercredi par le média d’investigation Gotham City. Le site spécialisé dans les délits financiers et la criminalité économique s’appuie sur une décision du Tribunal pénal fédéral rendue le 13 septembre. L’identité de la personne incriminée n’y apparaît pas mais elle est désignée comme étant secrétaire général d’une organisation ayant son siège en Egypte.
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D’après cette décision de justice, que le secrétaire général de la CAF a tweetée tôt jeudi, le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS) a contacté les procureurs de Friboug en février dernier pour leur signaler que le secrétaire général a « à plusieurs reprises obtenu des bonus bien plus élevés que le maximum fixé dans son contrat de travail (…) et reçu l’entièreté de ces bonifications et salaires sur une variété de comptes suisses ».
« De plus, ajoute le MROS, nous avons pu à plusieurs occasions relever un mécanisme de transferts entre comptes personnels et des sorties de fonds sous forme de retraits en espèces, entravant toute possibilité de retracer l’utilisation desdits fonds. »
« Ces différents éléments (…) constituent un faisceau d’indices fondant des soupçons d’actes de gestion déloyale », conclut cet organisme rattaché à l’Office fédéral de la police.
Réagissant sur X à ce qu’il qualifie d' »informations trompeuses », et notant qu' »aucune procédure pénale n’a été ouverte à (son) encontre », Veron Mosengo-Omba écrit que ces « virements bancaires légitimes et traçables (…) proviennent de salaires et bonus que j’ai reçus de la CAF depuis que j’occupe le poste de secrétaire général de cette institution ». « Ils ont été effectués en toute transparence », ajoute-t-il.
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« Néanmoins, et parce qu’il est de mon intérêt que la question soit clarifiée rapidement et définitivement, j’ai avisé le Ministèe public du canton de Fribourg de ma disponibilité à répondre à toute demande et à lui fournir tous les renseignements qu’il pourrait souhaiter », poursuit-il.
Présidée par le Sud-Africain Patrice Motsepte, la Confédération africaine de football, qui regroupe 54 fédérations, bataille pour améliorer son image, ternie par de multiples allégations de corruption. Son précédent président, Ahmad Ahmad, a été suspendu en 2020 pour malversations financières.
Le quotidien suisse Le Temps écrit jeudi que Mosengo-Omba a fui l’actuelle République démocratique du Congo en 1980 et qu’il a étudié le droit à l’université de Fribourg avec l’actuel président de la Fifa, Gianni Infantino, dont il est un proche.
Challenge (avec AFP)