Infrastructures portuaires

Coût, capacité, taux d’avancement, mise en service… Tout savoir sur le port Dakhla Atlantique

Pilier de l’Initiative Atlantique, le nouveau port de Dakhla, dont la date de mise en service est prévue en 2029, affiche un taux d’avancement de 20%. Les détails. 

Dans le futur corridor reliant les pays du Sahel aux marchés mondiaux via l’océan Atlantique, le port de Dakhla apparaît comme un maillon indispensable. Lors du Morocco Today Forum, la direction stratégique a dévoilé certains éléments, sans s’attarder sur les détails techniques, concernant ce futur port stratégique en eau profonde. Répondant aux standards internationaux, le port de Dakhla est bien plus qu’une infrastructure maritime. Il est conçu pour opérer comme un hub logistique pour l’Afrique de l’Ouest, ce qui lui vaut l’étiquette, qui revient sans cesse sur la bouche de ses promoteurs, de futur «accélérateur d’intégration régionale».

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Le nouveau port de Dakhla, dont la date de mise en service est prévue en 2029, affiche un taux d’avancement de 20%. Le projet est conçu en deux phases, avec une première phase axée sur la mise en place des infrastructures essentielles et une seconde visant à renforcer et à diversifier les capacités portuaires. Le coût total de ce projet ambitieux s’élève à 12,65 milliards de dirhams.

Projet d’envergure

Sur le plan national, le port servira de principal moteur de développement économique pour les provinces du sud du Royaume. Il s’agit de l’un des projets phare de la stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030. Avec des infrastructures de pointe et une capacité de manutention notable, le port est conçu pour soutenir le développement économique, social et industriel dans des secteurs variés tels que la pêche, l’agriculture, le tourisme, et les énergies renouvelables. 

Le futur port de Dakhla comprendra plusieurs terminaux, chacun dédié à des activités spécifiques : un port commercial capable de traiter 35 millions de tonnes de marchandises, un port de pêche d’une capacité de 1 million de tonnes de produits halieutiques, ainsi que des infrastructures pour la réparation navale et la manutention de cargos en vrac et de conteneurs. 

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En outre, des installations modernes pour le stockage et la distribution de carburant maritime seront disponibles, facilitant ainsi le ravitaillement des navires. Une zone industrielle attenante accueillera des entreprises de transformation des produits de la mer, renforçant ainsi la chaîne de valeur locale. Avec ces équipements de pointe, le port de Dakhla se positionne comme un hub logistique stratégique, propulsant la région dans une nouvelle ère de développement économique et commercial.

Générateur de richesses

A terme, ce chantier colossal s’avère aussi un générateur de richesses et d’emplois avec à la clé plus de 2500 emplois directs durant la phase de construction. D’après une présentation du ministère de l’Eau et de l’Equipement, la contribution régionale du projet à l’économie nationale devrait s’élever à terme 2,2%.

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La position géographique de Dakhla en fait un pont naturel entre le Maroc, l’Afrique subsaharienne et le reste du monde. En intégrant Dakhla dans l’initiative Atlantique, l’ambition affichée est de tabler sur logique de co-construction économique et une intégration régionale renforcée. «Le port de Dakhla Atlantique est non seulement une porte d’entrée vers l’Afrique, mais aussi une plateforme d’exportation stratégique pour les produits made in Morocco » et made in Africa», fait valoir Nisrine Iouzzi, Directrice de l’aménagement et du suivi de la réalisation du nouveau port Dakhla Atlantique.

Cette plateforme en eau profonde, conforme aux standards internationaux, présente une particularité tributaire de son opportunité : la disponibilité du foncier et des énergies renouvelables y renforce l’attractivité du port, permettant de développer des zones économiques dédiées à l’industrialisation, à la logistique, et à la valorisation des produits marins.

 
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