Rapport

Cybersécurité : Le Maroc à la pointe de la sécurité numérique mondiale

Le Maroc se distingue comme un leader en matière de cybersécurité à l’échelle mondiale ; il intègre le groupe restreint des pays du premier tiers dans l’édition 2024 de l’Indice global de cybersécurité (GCI).

Ce classement, établi par l’Union internationale des télécommunications (UIT), mesure l’engagement des nations envers la cybersécurité à travers cinq piliers essentiels : « les mesures légales, techniques, organisationnelles, de développement des capacités et de coopération »​. Le Maroc, avec un score supérieur à 95/100, fait partie des 46 pays les mieux classés dans le monde, prouvant son engagement profond et ses progrès dans la sécurisation de son espace numérique.

Un cadre législatif solide

Parmi les points forts du Royaume, le pilier des mesures légales occupe une place de choix. Le Maroc a en effet établi une série de lois et de régulations qui visent à encadrer les activités numériques et à lutter contre la cybercriminalité. Le rapport souligne que « 177 pays avaient au moins une réglementation sur la protection des données personnelles, la protection de la vie privée ou la notification des infractions » en vigueur ou en cours.

Lire aussi | HumanOne Cybersecurity rejoint BDO Advisory

Cela inclut également des mesures spécifiques pour les infrastructures critiques et un cadre juridique clair pour le signalement des infractions. Le Maroc s’aligne ainsi sur des standards internationaux tels que le Règlement général sur la protection des données (RGPD), garantissant une sécurité numérique robuste et conforme aux normes mondiales.

Des mesures techniques avancées

L’infrastructure technique du Maroc en cybersécurité est tout aussi remarquable. Selon le rapport, « 139 pays disposent de centres d’intervention en matière de cybersécurité (CIRT) »​, et le Maroc en fait partie. Ces centres jouent un rôle clé dans la gestion et la prévention des menaces en ligne. En participant à des exercices cybernétiques régionaux et internationaux, le Maroc renforce continuellement ses capacités de réponse aux incidents.

En outre, le Royaume adopte des standards internationaux, notamment le DNSSEC pour sécuriser son infrastructure de noms de domaine, garantissant ainsi l’authenticité des réponses DNS et la protection contre des attaques potentielles.

Une organisation et une coopération efficaces

L’un des principaux moteurs du succès du Maroc dans le domaine de la cybersécurité réside dans sa structure organisationnelle. Le rapport indique que « 132 pays ont une stratégie nationale de cybersécurité »​, et le Maroc a su mettre en place un plan stratégique intégrant les différents acteurs publics et privés.

Lire aussi | Cybersécurité : le Maroc prend les menaces très au sérieux

Cette stratégie inclut des audits réguliers permettant d’ajuster les mesures en fonction des nouvelles menaces. En outre, « 166 pays ont signé des accords internationaux en matière de cybersécurité »​, et le Maroc fait partie de ces nations en coopération avec divers partenaires mondiaux pour renforcer la résilience face aux cyber-attaques.

Développement continu des compétences

En termes de développement des capacités, le Maroc investit dans des programmes de formation et de sensibilisation. Le rapport précise qu’il fait partie des « 152 pays qui conduisent des initiatives de sensibilisation aux cyber-risques ». Des campagnes ciblant le grand public, mais aussi des groupes spécifiques comme les jeunes et les professionnels, permettent de renforcer la vigilance face aux cyber-menaces. Le secteur éducatif n’est pas en reste, avec l’intégration de la cybersécurité dans les programmes universitaires pour former la prochaine génération d’experts en cybersécurité.

En rejoignant les pays du premier tiers du GCI, le Maroc se positionne comme un acteur clé dans la cybersécurité mondiale. L’UIT souligne que « le Maroc fait partie des rares pays en Afrique à faire montre d’une telle résilience et un tel engagement »​. Le défi pour les années à venir sera de maintenir ce leadership tout en continuant à développer les compétences et les infrastructures nécessaires.

 
Article précédent

Israël envoie des messages téléphoniques enjoignant les Libanais à évacuer leurs domiciles

Article suivant

Imad El Aouni nommé à la tête de Diebold Nixdorf Maroc