Diplomatie

De l’influence marocaine [Par Jamal Berraoui]

Le propre des réseaux d’influence c’est de ne pas s’avancer à pas cadencés. C’est une erreur que de croire qu’un pays étend son influence par une seule action. Le Maroc vieil empire, sait, même dans les temps actuels, développer son influence, sans opération dénuée de lendemain. 

Les réseaux d’influence marocains sont plus anciens que tous les circuits actuels. Le plus tenace est celui des Tidjanes. C’est le Maroc, et non pas les Turcs qui ont introduit l’Islam en Afrique. Or, cet islam n’était pas conquérant, il ne s’appuyait pas sur l’épée mais sur la confrérie, d’où le rôle des Tidjanes. Ensuite, il y’a les Marocains Juifs et non pas les Juifs Marocains. Ils sont très actifs aux USA, en France et aussi en Israël. Le lien est d’abord civilisationnel. Ensuite historique. Civilisationnel parce que le judaïsme marocain a 3000 ans d’histoires. Après, parce que nul Juif depuis la nuit des temps, ne peut oublier que Feu Mohamed V a refusé d’appliquer les lois juives du régime de Vichy.

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Il y’a les MRE. Il est scandaleux de les réduire aux milliards des virements, ils sont quotidiennement au service du Maroc, par leur propre existence, leur rayonnement. La communauté scientifique est le dernier né des réseaux et probablement le plus puissant. Les Marocains dans les différentes universités du monde, tentent toujours d’aider à la recherche scientifique dans leur pays d’origine. Ils ont réussi à établir des accords que le niveau de nos universités ne justifie pas nécessairement. 

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Il faut bien comprendre qu’il n’y a pas une direction au ministère des Affaires étrangères, un service à la DGED qui coordonne tout cela. C’est juste le fait de notre histoire, des cinq millions de Marocains vivant à l’étranger, attachés à leur histoire. Les réseaux marocains ? C’est finalement de l’histoire, de l’attachement rien d’autre. Il n’y a pas derrière une officine, quoi qu’en disent nos adversaires.

 
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