De Washington à Moscou, les réactions des principales capitales après la mort du président iranien
Messages sobres ou affliction ouverte : le monde réagit lundi à la mort dans un accident d’hélicoptère du président iranien Ebrahim Raïssi et de son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avec d’autres responsables de la République islamique, un poids lourd au Moyen-Orient.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a observé lundi une minute de silence à la mémoire de MM. Raïssi et Amir-Abdollahian.
Il « présente ses condoléances et sa sympathie à leurs familles et au peuple de la République islamique d’Iran », a déclaré l’ambassadeur du Mozambique Pedro Comissario Afonso, son président en exercice, avant que tous les représentants ne se lèvent, y compris l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood.
Les Etats-Unis ont présenté leurs « condoléances » dans un communiqué du département d’Etat. « Nous réaffirmons notre soutien au peuple iranien et à sa lutte pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique (57 pays), Hissein Brahim Taha, « exprime ses sincères condoléances et sa sympathie au gouvernement et au peuple iraniens ».
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Jassem Al-Budaiwi, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe qui regroupe six monarchies arabes voisines de l’Iran dont l’Arabie saoudite réaffirme « la solidarité du CCG avec le gouvernement et le peuple iraniens dans ces circonstances difficiles ».
Les dirigeants des Emirats arabes unis, du Qatar et de Bahrein, membres du CCG, ont chacun présenté leurs « plus sincères condoléances » au peuple et au gouvernement iraniens.
« Nos condoléances au peuple iranien », a réagi la porte-parole de l’Alliance atlantique, Farah Dakhlallah.
Le président du Conseil européen Charles Michel présente les « sincères condoléances » de l’UE.
Pour Maryam Rajavi, la présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI, groupe d’opposition en exil et vitrine politique de l’Organisation des moudjahidine du peuple d’Iran), c’est un « coup stratégique monumental et irréparable porté au guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, et à l’ensemble du régime, connu pour ses exécutions et ses massacres ».
Le mouvement islamiste palestinien salue en Ebrahim Raïssi un « soutien à la résistance palestinienne » notamment depuis le début de la guerre en cours dans la bande de Gaza avec Israël.
Le Hezbollah au Liban qualifie M. Raïssi de « protecteur des mouvements de résistance » contre Israël dans la région. « Le président martyr était pour nous un grand frère, un appui solide ».
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Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, déplorent « une perte non seulement pour l’Iran mais aussi pour l’ensemble du monde islamique, pour la Palestine et pour Gaza ».
Le président Xi Jinping considère que cette « mort tragique est une grande perte pour le peuple iranien » et que le peuple chinois a « perdu un bon ami » qui a « déployé des efforts pour consolider et développer le partenariat stratégique entre la Chine et l’Iran ».
Vladimir Poutine, dont le pays a sensiblement renforcé ses liens avec l’Iran ces deux dernières années, a qualifié son homologue iranien d' »homme politique remarquable » et de « véritable ami » de Moscou.
Le chef de l’Etat russe par ailleurs eu lundi une conversation téléphonique avec le président par intérim Mohammad Mokhber, juste après sa nomination, saluant à cette occasion la mémoire d’un « partenaire fiable qui a apporté une contribution personnelle inestimable au développement des relations amicales entre la Russie et l’Iran ».
« Je prie pour la miséricorde de Dieu pour mon cher collègue et frère » Ebrahim Raïssi, a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan.
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« La Syrie est solidaire de la République islamique d’Iran », a lancé le président Bachar al-Assad, soutenu par Téhéran depuis le début de la guerre civile dans son pays il y a treize ans. « Nous avons oeuvré avec le président défunt pour que les relations stratégiques qui lient la Syrie et l’Iran demeurent toujours prospères ». La Syrie, comme le Liban, a proclamé un deuil officiel de trois jours.
Le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a fait part de sa « grande tristesse » et de son « chagrin ».
« L’Afghanistan et tous les Afghans sont profondément attristés », selon le Premier ministre Mohammad Hassan Akhund.
L’Iran est l’un des rares pays à avoir maintenu une représentation diplomatique à Kaboul après le retour au pouvoir des talibans en août 2021.
« Nous sommes solidaires de nos frères en Iran dans ces circonstances difficiles », a assuré le roi Abdallah II.
« L’Egypte pleure, avec une grande tristesse et une profonde douleur, le président et le plus haut responsable de la diplomatie de l’Iran », d’après la présidence.
« La France présente ses condoléances à la République islamique d’Iran après la mort du président Ebrahim Raïssi », selon son ministère des Affaires étrangères.
La cheffe du gouvernement Giorgia Meloni a exprimé « la solidarité de l’Italie avec le gouvernement iranien et le peuple iranien », espérant que « la future direction iranienne veuille s’engager en faveur de la stabilisation et de la pacification de la région ».
« La priorité du Royaume-Uni est de travailler avec des partenaires internationaux pour continuer à oeuvrer au maintien et à la promotion de la stabilité régionale », a simplement noté un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak.
Le Premier ministre Narendra Modi a déclaré être « profondément attristé et choqué ».
Le Pakistan décrète une journée de deuil « en solidarité avec l’Iran », un pays « frère », selon le Premier ministre Shebbaz Sharif.
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Le Premier ministre Anwar Ibrahim est « profondément attristé ».
« C’est une tragédie extraordinaire, inimaginable dans laquelle a péri le dirigeant remarquable d’un pays avec lequel l’Afrique du Sud entretient de fortes relations bilatérales », a réagi le président Cyril Ramaphosa.
L’UA s’est dite « profondément choquée et attristée » dans un communiqué.
« Nous sommes profondément attristés de devoir dire adieu à une personne exemplaire, un leader extraordinaire du monde comme l’est et le sera toujours notre frère Ebrahim, un excellent être humain, un défenseur de la souveraineté de son peuple et un ami inconditionnel de notre pays », a déclaré le président Nicolas Maduro.
Le président Lula a exprimé sa « tristesse ».
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