Justice

Dernière ligne droite pour la liquidation de la Société Chérifienne des Sels

Mise en liquidation depuis six ans sans homélies ni chrysanthèmes, la Société chérifienne des sels (SCS) est enfin à quelques encablures de l’enterrement.

Le groupement des liquidateurs WHITE GATE Audit & Consulting et CAGEC, nommés en 2019 par l’Etat marocain pour présider à la mise en cercueil de cet ex-producteur de sel, vient de lancer un avis de vente par appel d’offres ouvert concernant la réalisation d’un des derniers actifs. Il s’agit du stock de sel de l’ancien site de production de la SCS sis à la commune de Sidi El Abed constitué sous forme de camelles de sel. Attendue pour fin juin 2024, la séance de dépouillement des offres pourrait bel et bien être la dernière ligne droite du long processus de démantèlement de cette vieille dame qui a exploité pendant plusieurs décennies le gisement de sel du lac Zima de Chemaïa, près d’El Youssoufia dont elle fut détentrice du domaine minier depuis 1949, ainsi que deux autres sites de la côte d’El Jadida et près de Larache.

Lire aussi | Le français TOUAX remonte la pente au Maroc

Il faut dire que l’ONHYM, l’actionnaire public direct, aux côtés de son partenaire minoritaire le groupe sénégalais Société Nouvelle des Salins du Sine Saloum (ex-Les Salins du Sine Saloum), avait inséré la SCS sur la liste des sociétés privatisables dès 2003. Malheureusement, toutes les tentatives de transfert au privé de la participation de l’actionnaire public au capital de la SCS ont été vouées à l’échec. Ce qui rendait la liquidation de cette dernière quasiment imparable.

Lire aussi | Le groupe Creditinfo fait du Maroc sa tête de pont en Afrique

Rappelons que le portefeuille des établissements et entreprises publics (EEP) en liquidation est composé, à fin 2022, de 76 entités, dont 13 établissements publics, 14 sociétés d’État, 24 filiales publiques et 25 sociétés mixtes, selon la Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation (DEPP). Certains sont dans le « couloir de la mort » depuis de longues années en raison de procédures qui s’éternisent et parfois un manque de professionnalisme des liquidateurs ou encore la lenteur des procédures judiciaires.

 
Article précédent

De Nadia Comaneci à Nawal El Moutawakel: les grands noms des Jeux olympiques

Article suivant

Ceci est l'article le plus récent.