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Deux Marocains dans le classement Forbes des milliardaires africains

82 milliards de dollars (75 milliards d’euros), c’est la fortune cumulée des milliardaires africains, selon le nouveau Classement 2024 Forbes des grandes fortunes africaines.

Selon le récent classement établit par le magazine américain Forbes, l’ Afrique du Sud est le territoire qui concentre le plus de milliardaires sur le continent. Le club des détenteurs africains de fortune à 10 chiffres (en dollars) s’est élargi, puisqu’ils sont désormais une vingtaine à disposer d’un patrimoine individuel moyen de 4,12 milliards de dollars (3,78 milliards d’euros), explique Forbes.

Des niveaux de fortunes qui feraient pâlir d’envie bien des États du continent. Rappelant, d’ailleurs que, le produit intérieur brut (PIB) de la Gambie tourne autour de 2,5 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros) annuels . A  82,4 milliards de dollars (75,6 milliards d’euros), le patrimoine total des milliardaires africains est en progression de 1,1% sur l’année écoulée. La hausse est certes modeste, mais doit toutefois être appréciée à l’aune de la conjoncture économique. 

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Le Classement 2024 des grandes fortunes africaines consacre par ailleurs le retour de l’investisseur nigérian Femi Otedola (1,1 milliard de dollars/1 milliard d’euros), ancien propriétaire et président du géant de la distribution des hydrocarbures Forte Oil, qui était présent jusqu’en 2017 dans le classement des milliardaires africains. Depuis, l’homme d’affaires s’est lancé avec succès dans le secteur de la production d’électricité, avec les sociétés Geregu Power Plc – rachetée en 2020 – et Transcorp, un conglomérat actif aussi dans l’électricité, et dont il est un important actionnaire.

ALIKO DANGOTE en tête du classement 

Le sommet du classement, demeure toujours occupé pour la treizième année consécutive par le Nigériéan Aliko Dangote, à la tête d’une fortune estimée à 13,9 milliards de dollars (12,8 milliards d’euros). Une donne qui ne devrait pas changer de sitôt, avec l’entrée en production en 2023 de la méga-raffinerie du milliardaire. Située dans la zone franche de Lekki, au sud-est de la ville de Lagos, la première raffinerie d’Afrique pourrait à terme multiplier par huit les revenus du groupe Dangote, aujourd’hui de l’ordre de 4 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) annuels.

Juste derrière l’entrepreneur nigérian, on trouve le Sud-Africain Johann Rupert (10,1 milliards de dollars/9,3 milliards d’euros de patrimoine), président et principal actionnaire du groupe de luxe suisse Richemont (Cartier, Van Cleef & Arpels, IWC, Jaeger-LeCoultre…) tandis qu’un autre ressortissant de la nation Arc-en-ciel complète le podium avec Nicky Oppenheimer (9,4 milliards de dollars/8,6 milliards d’euros).

L’ Afrique du Nord est également en position de force. L’Égyptien Nassef Sawiris a vu sa fortune gonfler de quelque 14, milliard de dollars (1,3 milliard d’euros). Il faut noter que ce sont les mêmes grands pays africains qui affichent la plus forte concentration de très grandes fortunes, l’Afrique du Sud comptant le plus de milliardaires, suivie de l’Égypte, du Nigéria et du Maroc. Les fortunes marocaines sont également présentes dans le classement. Aziz Akhannouch (1,7 milliards de dollars) et Othman Benjelloun (1,4 milliards) demeurent respectivement à la 14e et 15e place.

Dubaï: le nouvel eldorado des investisseurs africains

Depuis un bon moment, les centres décisionnels, longtemps installés dans les capitales européennes, se sont déplacés vers d’autres économies-monde. Au Moyen orient, un Etat ces dernières années est devenu une véritable place économique : Dubaï. La grande citadelle s’est peu à peu imposée comme un hub logistique, mais aussi comme une place financière incontournable et aujourd’hui, comme un pôle d’attractivité pour cadres supérieurs de toutes nationalités.

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Samsung, LG, Ericsson, Thales, Mitsubishi, Airbus, Accor, Porsche, Goodyear, Nikon, Casio, AliBaba ou encore DHL y ont installé un siège régional. Sur le continent africain, l’émergence d’une nouvelle élite africaine, cultivée, a fait de Dubaï le point focal de ses affaires. Selon les chiffres de la Chambre de commerce et d’industrie de Dubaï, plus de 21 000 entreprises africaines sont implantées à Dubaï.

L’essor des sociétés moyen-orientales et africaines s’établissant à Dubaï a partiellement contribué à la diversification fructueuse de l’émirat, qui a atténué sa dépendance vis-à-vis de ses recettes pétrolières. Le commerce hors pétrole avec l’Afrique a augmenté de 700 % ces quinze dernières années, passant de 33 milliards de dollars en 2015 à 50 milliards en 2019, selon la Chambre de commerce et d’industrie de Dubaï. Il faut d’ailleurs noter que  cet intérêt renouvelé pour l’Afrique a été stimulé davantage par la Zone de libre-échange continentale africaine entrée en vigueur. Il regroupe 1,3 milliard de personnes dans un bloc économique de 3 400 milliards de dollars constitué par 54 pays africains.

 
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