Digitalisation : une priorité pour les zones économiques spéciales africaines
Le digital est devenu un levier déterminant pour l’économie mondiale. Les zones économiques spéciales africaines ne veulent point rater ce virage.
Le taux de pénétration d’internet au sein du continent constitue un indicateur de premier plan en matière de transformation digitale. L’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud présentent des taux significativement supérieurs à la moyenne, ce qui n’est pas encore le cas de l’Afrique centrale et de l’Est qui poursuivent dans ce sens leur développement, l’objectif étant de disposer d’une stratégie digitale favorisant notamment la dématérialisation de ses processus métiers, via la mise en ligne de plateformes spécifiques.
Témoignages :
Yahia El Amrani, directeur général Cires Technologie, branche technologique du Groupe Tanger Med
Nous sommes spécialisés en matière de sécurité cybernétique, mais aussi en matière de solution business qui se rapportent aux transactions commerciales. Nous devons bien analyser la particularité de notre continent pour mieux élucider là où il faut adapter la technologie à l’environnement. C’est le cas également en matière d’accessibilité aux données et en matière de temporalité. Actuellement, nous devons réussir dans tous ces projets de digitalisation et pour cela, nous devons réduire le temps de réponse pour être efficaces dans notre business. Je pense qu’il est très important aujourd’hui, de comprendre que la révolution numérique est une belle opportunité pour développer nos activités et même le nombre phénoménal de données que l’on peut générer. Mais il faut comprendre aussi qu’on peut générer des données et les utiliser pour être en mesure d’extraire des cas opérationnels et aussi des informations de prise de décision pour mieux développer nos activités. C’est le point le plus important pour la digitalisation, car nous avons besoin de cette dernière pour transformer nos zones économiques et les connecter entre elles. Je pense que la digitalisation doit répondre aux besoins économiques de la société et s’adapter, mais pas l’inverse ».
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Ebba Lund, Chief Executive Officer of the International Association of Science Parks and Areas of Innovation (IASP)
Il y a beaucoup de défis qui se rapportent à la diversification économique et à l’inclusion économique, notamment au niveau des « Smart zones» ou zones intelligentes qui permettent aux zones économiques africaines de miser sur les nouvelles technologies. La digitalisation permet de contrôler énormément de choses, que ce soit la consommation d’eau, d’électricité… On peut également utiliser un ensemble technologique qui n’est pas très coûteux et qui permet d’assurer un réseautage entre la ville et la zone économique spéciale. Nous avons également un centre d’innovation pour inviter les sociétés à développer des produits. Il y a beaucoup de questions à se poser, dont celle qui consiste à assurer la traçabilité des produits pour savoir tout ce qui se passe au niveau des infrastructures».