Opinions

Edito. Les racines de l’espoir ne meurent jamais

Le concept d’incertitude(s) domine actuellement la littérature économique et politique mondiale de cette première moitié du 21ème siècle. Est-ce suite à une perte de repères ? à l’obsolescence des « anciennes boussoles » idéologiquement figées ? ou à l’accroissement accéléré de la complexité d’une réalité locale et globale jamais simple ni statique ? N’est-ce pas aussi dû à l’affaiblissement de l’intelligence politique, à la persistance des dogmes et au retour en force des préjugés, obstacles à la l’émergence de la pensée critique, matière première indispensable à l’innovation dans tous les domaines ?

Le concept de « valeur ajoutée » a souvent été cantonné au domaine économique. Pourtant, cette notion a toute sa place dans le domaine politique. C’est à l’aune de cette dimension (politique) qu’il est possible d’apprécier l’apport réel des institutions, en termes de réduction des incertitudes et d’éclairage des processus décisionnels dans la « bonne gouvernance du vivre ensemble ».

Lire aussi | Maroc-UE. Le Haut responsable européen en visite à Rabat pour approfondir la coopération

Ainsi, la guerre en Ukraine n’a été ni imprévisible ni impensable, comme le prétendent certains « bons penseurs ». C’était déjà un « chaudron », bien avant le 24 février 2022. Partout dans le monde, les autres conflits sont évitables, lorsque l’intelligence politique est mobilisée dans le bon sens de l’Histoire. Le Royaume du Maroc, formation sociale ancestrale, a su donner l’exemple, depuis au moins deux décennies, à travers ses propositions de règlement définitif du conflit artificiel du Sahara, véritable obstacle au développement et à la prospérité du Maghreb. Le monde n’est pas condamné à de nouvelle « guerres froides ». Une autre mondialisation pacifique et fraternelle est possible, celle où le respect de la dignité humaine est une « boussole universelle » pour tous les Etats et autres acteurs internationaux, celle où les ressources naturelles sont exploitées prudemment, dans le strict respect des équilibres environnementaux. Local et global sont de toute évidence inséparables. L’exemple récent de l’OCP, première entreprise nationale et citoyenne, au Maroc, illustre bien l’indissociabilité de ces deux dimensions fondatrices d’un nouveau monde en gestation.

Lire aussi | Comprendre l’Algérie [Par Jamal Berraoui]

Le nouveau peut s’épanouir tout en étant bien enraciné dans l’ancien, sans en être prisonnier. Même dans les « sciences dures », les grandes innovations se sont souvent appuyées sur les anciennes théories et pratiques, avant d’évoluer, si nécessaire, vers des ruptures. Les innovations sont toujours le fruit d’un processus d’accumulation. Pour que ce processus soit dynamique et créatif, le rôle moteur de la volonté politique est de neutraliser les intérêts étroits qui nourrissent les obstacles à la naissance du nouveau.

 
Article précédent

Prévisions météorologiques pour ce vendredi 06 janvier 2023

Article suivant

Aviram Awards 2023. Forbes dévoile le grand prix et le pays qui accueille la cérémonie